Zine El Abidine El Houass, député à la première Chambre du Parlement et président de la municipalité de Had Soualem (province de Berrechid), est actuellement emprisonné à Oukacha. Il est poursuivi pour chantage, falsification, faux et usage de faux et corruption. Mercredi 28 juin, l’homme aux 170 millions de dirhams (montant qui aurait été saisi chez lui) s’est vu signifier, dans sa cellule, une décision émanant du ministère de l’Intérieur qui le déchoit de son poste de président de commune.
Cette disgrâce vaut également un revers pour le parti de l’Istiqlal auquel le mis en cause est affilié depuis qu’il a été congédié par la Parti authenticité et modernité (PAM). Ce nouveau revers du parti de la Balance a fait sortir de leurs gonds les militants du parti qui ont tiré à boulets rouges sur le secrétaire général, Hamid Chabat, ainsi que sur Abdellah Bekkali, directeur du journal du PI «Al Alam» et proche de ce dernier.
Le quotidien Assabah, qui se fait l’écho des déboires du PI dans son édition de ce vendredi 30 juin, énumère les échecs essuyés par le PI depuis les élections législatives du 7 octobre 2016.«Le parti de Allal El Fassi a perdu un siège au Parlement dans la circonscription de Settat après l’annulation, par le Conseil constitutionnel, de la victoire d’un militant istiqlalien. Le parti vient d’essuyer un nouveau coup après la décision du juge d’instruction à la Chambre criminelle chargée des crimes financiers d’ordonner la mise en détention provisoire du député et président de la municipalité de Had Soualem, Zine El Abidine El Houass, estampillé PI», indique Assabah.
Ces revers, qui s’ajoutent à bien d’autres, mettent dans de beaux draps le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, dont la gestion du parti est déjà fortement décriée. Une situation qui le met d’autant plus dans l’embarras que ce ne sont pas les détracteurs qui l’attendent au tournant. Et il est sûr qu’il en paiera le prix fort lors du prochain congrès où Nizar Baraka, sérieux prétendant à sa succession, trouvera le terrain balisé pour le déloger de son poste.