Affaire des juges corrompus: quatre magistrats et deux substituts du procureur du Roi sous les verrous

Revue de pressePoursuivis dans une affaire de corruption via des intermédiaires, quatre magistrats de la Cour d’appel de Casablanca et deux substituts du procureur du Roi ont été placés en détention préventive. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 21/06/2023 à 18h42

L’enquête dans l’affaire de corruption connue, dans les milieux de la justice, sous l’appellation «Intermédiaires-judiciaires», a été clôturée avec l’inculpation de quatre magistrats qui ont été placés en détention provisoire. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 22 juin, qu’il s’agit de deux juges exerçant à la Cour d’appel de Casablanca, d’un troisième qui travaille au tribunal d’injonction d’Ain Sebaa et d’un quatrième qui exerce au tribunal de première instance de Mohammedia.

Des sources autorisées indiquent qu’après la désignation de la Cour d’appel de Rabat par la Chambre criminelle près la Cour de cassation, pour statuer sur les accusations retenues contre cinq magistrats, le juge d’instruction a décidé de placer deux d’entre eux en détention préventive et d’en poursuivre deux autres en état de liberté provisoire. Le juge en charge de cette affaire a, par ailleurs, classé sans suite, faute de preuves, le dossier du cinquième juge. Par ailleurs, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca a poursuivi en état d’arrestation deux substituts du procureur du Roi exerçant respectivement au tribunal d’injonction d’Ain Sebaa et au tribunal de première instance de Mohammedia.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que la Brigade nationale de la police judiciaire ( BNPJ) a diligenté des enquêtes approfondies au cours desquelles elle a mis en place des écoutes téléphoniques sur ordre du  premier président de la Cour d’appel de Casablanca. L’interception des appels téléphoniques des suspects a permis de confirmer l’intervention des intermédiaires dans des affaires judiciaires en cours devant les tribunaux.

Avant cela, 14 personnes avaient été placées en état d’arrestation:  4 femmes et  12 autres individus avaient, en effet, été poursuivis en état de liberté provisoire. Les investigations de la BNPJ ont révélé que les 26 prévenus déférés devant le parquet jouaient le rôle d’intermédiaires dans des dossiers judiciaires en cours dans les tribunaux de Casablanca en contrepartie de grosses sommes d’argent par les justiciables concernés.

Par Hassan Banadad
Le 21/06/2023 à 18h42