L’aéroport international de Fès-Saïss ne changera pas d’appellation pour devenir «Fès-Meknès», comme l’avait proposé le président de la Commune urbaine de Meknès, Abdellah Bouanou, dans une demande officielle adressée au chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. En effet, cette demande n’a pas reçu l’aval des autorités compétentes, notamment du Département de l’Intérieur et du ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale. En effet, ces deux ministères, consultés pour avis par le chef du gouvernement, n’ont pas donné de suite favorable à la demande du président de la commune urbaine de Meknès, Abdellah Bouanou, du Parti de la justice et du développement (PJD), rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 20 février. Et de préciser que les deux départements ministériels ont justifié leur refus par le fait que l’aéroport international Fès-Saïss, qui tire son nom de la colline de Saïss, composée de plusieurs préfectures dont celles de Fès et Meknès, n’est situé qu’à quinze kilomètres de la capitale spirituelle du royaume.
De plus, l’appellation devait tenir compte des lois et règlementations régissant le trafic aérien international, surtout que la ville de Meknès dispose d’un aéroport militaire du nom de «Meknès Bassatine», situé non loin de l’aéroport international de Fès-Saïss. Ce qui pourrait provoquer des confusions pour le trafic aérien international. Ces paramètres n’auraient pas été pris en compte par le président de la commune urbaine de Meknès lorsqu’il a formulé sa demande au chef du gouvernement.
Cette demande, précise le quotidien Al Akhbar dans son édition du même jour, a été officiellement adressée à la primature le 4 décembre de l’année dernière, après l’aval du conseil de la commune urbaine de Meknès qui l’avait validée lors d’une session ordinaire tenue au mois de mai de la même année. Mais le chef du gouvernement a transféré la demande en question pour avis au ministère de l’Intérieur et au ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, qui ont clos le dossier par un refus argumenté. Du coup, l’aéroport de Fès-Saïss gardera son appellation.