"La visite officielle effectuée le 7 décembre par la mission technique de la Commission européenne dans la ville de Laâyoune (...) pose de graves problèmes sur le plan juridique en ce qui concerne sa légalité", croit savoir le Polisario, relayé par l'agence officielle algérienne (APS). Il parait que la Commission européenne, qui a dépêché une mission technique dans le chef-lieu du Sahara marocain, pour évaluer l'impact socio-économique de l'Accord de pêche Maroc-UE sur les populations de Dakhla-Oued Eddahab et de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, aurait dû initialement obtenir "l'aval" du Polisario pour effectuer cette mission!
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Le Polisario semble oublier que le verdict de la Cour de justice de l'UE (CJUE) a implacablement infirmé sa légendaire allégation selon laquelle il serait le "représentant exclusif du Sahara"! Le front séparatiste, en vertu de ce verdict rendu le 21 décembre 2016, "n'a aucune qualité pour agir" au nom des Sahraouis. Alors, pourquoi pleurnicher dès lors que la Commission européenne entreprend une mission à Laâyoune pour vérifier une allégation séparatiste selon laquelle il y aurait "une exploitation illégale des ressources naturelles" dans les provinces du Sud marocain?
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Voilà où le bât blesse. Le rapport d'audit établi par cette mission technique, et dont les conclusions viennent d'être rendues publiques, infirme justement cette allégation polisarienne saugrenue. Selon le rapport, les premières estimations des retombées socio-économiques de l’appui sectoriel précisent que 75% de l'impact socio-économique est au bénéfice des régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra.
Ce rapport d'audit inflige un double camouflet au Polisario, ainsi qu'à son sponsor officiel algérien. La Commission européenne, en dépêchant une mission technique pour évaluer in situ les conséquences économiques de l'accord de pêche sur la population des provinces sahariennes, n'a fait que se conformer au verdict de la CJUE, qui a ôté au Polisario "toute qualité d'agir au nom des Sahraouis". La démarche de l'UE est juridiquement correcte, contrairement à ce que prétend le Polisario. C'est cette vérité qui fait mal au Front séparatiste, qui ne peut désormais se targuer de représenter "les intérêts économiques" de la population saharienne. Et puis, il y a cette autre vérité établie par la mission technique de l'UE qui, en se rendant sur place, a pu vérifier que les fruits de l'activité socio-économique profitent bel et bien aux populations des provinces sahariennes.
Une réalité que ne saurait cacher cet écran de fumée érigé par le tandem algéro-polisarien, rompu à la pratique du mensonge et de l'intox.