Accord agricole Maroc-UE: le verdict de la Cour européenne interprété de façon surréaliste par Alger

Cour de justice de l'Union européenne.

Cour de justice de l'Union européenne. . dr

Par son verdict rendu ce mercredi 21 décembre 2016, la Cour européenne a non seulement confirmé le bien-fondé juridique de l'accord d'association Maroc-UE, elle a aussi battu en brèche la "légitimité" dont le Polisario se targuait, politiquement, pour parler au nom des Sahraouis. Les arguments.

Le 21/12/2016 à 14h52

Le verdict rendu ce mercredi 21 décembre par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) est on ne peut plus clair. Ce verdict annulant l'arrêt controversé rendu le 10 décembre 2015 par le tribunal européen au sujet de l'accord d'association Maroc-UE ne souffre aucune interprétation biaisée. Comme le souligne la Cour de justice de l'UE, dans les attendus de sa décision rendue ce mercredi 21 décembre, il est clairement stipulé que "l'arrêt du tribunal européen du 10 décembre 2015, Front Polisario/Conseil, est annulé". Il en ressort que l'arrêt rendu par le tribunal européen, fin 2015, annulant partiellement l'accord d'association Maroc-UE conclu en 2012, est désormais nul et non avenu. En d'autres termes, l'accord d'association Maroc-UE est maintenu dans sa totalité et donc n'exclut aucune région du territoire du royaume du Maroc.

Dans le même verdict de ce mercredi 21 décembre, il est aussi clairement stipulé que "le recours du Polisario est rejeté comme irrecevable". Et pour cause, le front Polisario, comme l'avait martelé en septembre dernier l'avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne, "n'a aucune qualité pour agir" au nom des Sahraouis. Ce qui revient à battre en brèche cette allégation saugrenue selon laquelle le front séparatiste serait "le représentant exclusif" des Sahraouis.

Troisièmement, il est stipulé que "le Polisario supporte ses propres dépens ainsi que ceux exposés par le Conseil de l'Union européenne".

Concernant l'appel interjeté contre l'arrêt du tribunal européen du 10 décembre 2015, il est également stipulé que ses initiateurs, le Conseil de l'UE et la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER), "supportent leurs propres dépens".

Voilà les quatre points avancés par la Cour de justice de l'UE pour justifier sa décision de ce mercredi 21 décembre, annulant l'arrêt controversé rendu par le tribunal européen le 10 décembre 2015, et déclarant "irrecevable" le recours du Polisario.

Or, ce verdict pourtant clair comme l'eau de roche, ainsi que les motifs avancés pour le justifier, n'est pas vu de cet oeil du côté d'Alger. L'arrêt de la Cour de justice de l'UE constituerait "une avancée importante pour la cause sahraouie", a réagi Alger, par la voix de son ambassadeur à Bruxelles, le très bavard Amar Belani. Une réaction d'autant plus saugrenue qu'elle participe de cette légendaire manie algérienne à maquiller l'échec en victoire. Il n'est pas étonnant que ce Amar Belani, dictaphone de la propagande mensongère algérienne, voit un "triomphe" là où il y a un échec de ses allégations farfelues, dont cette inénarrable affabulation du "Polisario représentant exclusif du peuple sahraoui"! Un verdict qui annule une décision saluée par Alger comme une victoire retentissante devient un "triomphe" dans la langue baveuse de l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles. Rien ne surprend plus de la part du voisin de l'est.

Le verdict rendu aujourd'hui par la Cour de justice de l'UE tord explicitement le cou à cette élucubration, sachant que les deux tiers de la population sahraouie se trouvent bel et bien chez eux, au Sahara marocain.

Par Ziad Alami
Le 21/12/2016 à 14h52