Le Maroc a engrangé des points supplémentaires dans l’affaire de l’accord agricole et de pêche qui le lie à l’Union européenne (UE) en attendant que la cour de justice de l’UE (CJUE) ne donne son jugement définitif en juin 2024. Cette juridiction doit se prononcer sur le recours présenté contre l’annulation des deux accords commerciaux entre le royaume, rapporte Assabah du week-end (23 et 24 mars).
Tout laisse croire que l’on s’achemine vers une décision favorable au Maroc, qui mettra fin au harcèlement politique commis par ceux qui parasitent les échanges commerciaux entre le Maroc et l’UE. L’avocate générale de la cour de justice de l’Union européenne, Tamara Carpeta, a émis un avis non contraignant le 21 mars qui pourrait être pris en considération par les juges. Elle a ainsi souligné que «c’est à tort que le tribunal a annulé la décision approuvant, au nom de l’Union européenne, un accord de traitement tarifaire préférentiel avec le Maroc relatif au Sahara».
L’avocate a ajouté que l’UE considère le Maroc comme la puissance administrative dans les provinces du Sahara. Ce point de vue renforce la position du Maroc dans cette affaire et affaiblit le front des séparatistes, déjà malmené lors du déroulement des audiences d’octobre 2023 et qui sont considérées comme la dernière étape avant le jugement définitif.
Le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas a commenté le document: «Sa proposition d’annuler l’accord de pêche entre Rabat et Bruxelles n’est qu’une contribution intellectuelle et technique qu’elle exprime au cours de cette étape comme prélude aux délibérations des juges. De toute façon, le royaume n’est pas partie prenante dans ce dossier car le défendeur demeure l’UE représentée par le conseil européen. Lequel conseil est soutenu par la commission européenne et plusieurs pays membres pour défendre les accords avec le Maroc».
Le porte-parole du gouvernement, relève Assabah, a indiqué, en outre, que la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural et les chambres des pêches maritimes se sont associées à cette procédure dans le cadre de leur soutien à l’équipe de la défense.
Le ministre a rappelé «la position du Maroc qui considère que l’UE, ses membres et ses institutions doivent assumer pleinement leur responsabilité pour sauvegarder le partenariat avec le Maroc et la protéger des provocations et des manœuvres politiques».