Les voix se sont élevées pour demander le dévoilement des noms de 2.400 fonctionnaires fantômes dans la commune de Rabat après les déclarations faites à la presse par la maire, Asmaa Rhlalou.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 10 juin, que le nombre de fonctionnaires fantômes a provoqué un choc au sein de l’opinion publique et du conseil communal. Le président du conseil de l’arrondissement de Hassan, Driss Razzi, a demandé à la maire de Rabat de fournir des éclaircissements sur ce chiffre et de suspendre les salaires de ces fonctionnaires.
Dans une correspondance adressée à la présidente du conseil de la ville, Driss Razi a indiqué: «Etant donné les déclarations persistantes sur l’existence de 2.400 fonctionnaires fantômes dans la commune il faut déclencher les procédures administratives prévues par les lois en vigueur au lieu de continuer à leur verser des salaires». Le président de l’arrondissement s’interroge, en outre, sur les mesures prises par la maire de la ville, depuis sa première déclaration sur ce sujet, pour mettre fin à cette situation qui grève le budget de la commune.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que la maire de Rabat a indiqué que la commune compte 3.700 fonctionnaires dont 200 s’apprêtent à partir en retraite et que plus des deux tiers sont invisibles. La commune souffre de la prolifération des fonctionnaires fantômes car précise Asmaa Rhbalou: «Quand on fait le recensement des fonctionnaires effectifs dans les arrondissements et ceux détachés auprès des administrations et de la wilaya, on découvre que l’on est très en deçà du chiffre officiel de 3.700 fonctionnaires». Du coup, la maire a indiqué que la commune a élaboré un plan qui a permis d’épingler des dizaines de fonctionnaires fantômes.
Au cours d’un examen oral, poursuit-elle, des questions circonstanciées leur ont été posées sur leur mission: «Depuis la prise de mes fonctions, j’ai découvert que les directeurs des services de la commune donnaient des notes de 20/20 aussi bien aux fonctionnaires qui travaillent tous les jours qu’à ceux qui perçoivent leurs salaires en restant chez eux», conclut la maire de Rabat, Asmae Rhlalou.