Dans un long dossier consacré à la nouvelle année 2020 et intitulé «Un autre Maroc est possible», le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du mardi 31 décembre a choisi, tout en sériant les plus importantes réalisations de 2019 au Maroc, une image significative pour son introduction. Celle des 80.000 jeunes Marocains se bousculant devant les casernes militaires pour faire partie des heureux 15.000 appelés au service militaire.
Selon le quotidien, à travers cet engouement patriotique des jeunes, on se dit que non seulement le Maroc a changé, puisque rares étaient les familles qui voulaient voir leurs fils endosser le sac à dos et le treillis militaires, mais que le pays est sur de bons rails. En effet, sa jeunesse, porteuse de son avenir et de tous ses espoirs, est désormais engagée dans une nouvelle dynamique participative au développement multiforme du pays.
Cette jeunesse d’aujourd’hui, qui a pâti hier et durant plusieurs décennies d’un système éducatif inadapté aux besoins du pays, a servi de leçon pour que les générations futures ne soient plus sacrifiées. Et pour cause, 2019 a été l’année de l’adoption de la réforme de l’enseignement et de la formation, voulue par le roi Mohammed VI, adoption marquée par un large consensus national, malgré les différences idéologiques qui ont semblé un moment lui faire obstacle.
En attendant, et pour faire face au chômage dû à ces décennies perdues, le marché de l’emploi a été revigoré à travers plusieurs mesures comme l’insertion des jeunes dans le vie professionnelle, l’emploi «régional», le soutien aux très petites et petites entreprises, et ce grâce à une vaste politique de formation professionnelle visant à adapter l’emploi à la demande du marché. Une nouvelle démarche, économiquement et socialement de bon augure pour le Maroc de demain.
Sur le plan politique, l’année 2019 a été marquée par un événement qui deviendra la règle dans l’avenir. A savoir que les gouvernements pléthoriques, basés sur les marchandages partisans, ne sont plus adaptés au Maroc d’aujourd’hui. Après l’exigence formulée par le roi Mohammed VI de former un gouvernement de compétences, le gouvernement El Othmani II, remanié en octobre dernier, est passé de 39 membres à seulement 25 ministres, la qualité supplantant la quantité. Si l’on ajoute à cela la réforme et la modernisation en cours de l’administration publique et la mise en œuvre du principe de reddition des comptes au sein de la fonction publique, on peut dire que les obstacles qui obstruaient la marche vers le développement sont levés. Un développement dont un nouveau modèle sera décliné au cours de l’année 2020 à travers la Commission ad hoc que le roi a installée récemment et qui a été placée sous la houlette de Chakib Benmoussa, entouré d'une pléiade de têtes pleines marocaines.
C’est donc dans la sérénité que le Maroc se prépare à aborder l’année 2020. En effet, sur le plan diplomatique, le dossier de l’intégrité territoriale du Maroc a connu, ces derniers temps, des développements positifs sans précédent. A tel point qu’aux yeux de la communauté internationale, il n’est d’autre solution au conflit créé autour du Sahara que la proposition marocaine d’autonomie du Sahara. Parallèlement, les séparatistes perdent de plus en plus leurs soutiens, non seulement en Amérique Latine, mais aussi en Afrique.
Sur le plan interne, le pays se démarque par une stabilité que lui envient nombre de ses voisins, grâce à une stratégie sécuritaire dont l’efficacité réside dans sa capacité à anticiper tous les risques et dangers inhérents au terrorisme et à la criminalité transfrontalière. Une sécurité et une stabilté qui sont les conditions sine qua non du développement que le roi Mohammed VI compte, coûte que coûte, imprimer au Maroc, tout en en faisant profiter sa profondeur africaine. Car, conclut Al Ahdath, solidarité, espoir et développement sont les maîtres-mots de cet autre autre Maroc possible.










