Les coiffeurs dans le secret des stars

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Revue de presseKiosque360. Qui sont les coiffeurs des célébrités ? Que racontent les people à leurs coiffeurs ? Dans un sujet décalé, un quotidien s’intéresse au rituel de la coupe de cheveux des célébrités marocaines.

Le 07/11/2014 à 21h30

Tout au long de deux pages riches en anecdotes, le quotidien Al Akhbar, dans son édition du 8 novembre, entre dans le monde cossu des salons de coiffure et de leurs clients célèbres. Chose que l’on ne soupçonnait guère, les ministres marocains amènent avec eux leurs propres trousses de maquillage, c’est du moins ce que confient les maquilleuses des chaînes de télévision nationales. Les personnes renommées veillent à soigner leur apparence avant leur passage à la télé. Et pour cause, à la SNRT, la 1ère chaine ne dispose pas de maquilleuse!

Un endroit où les langues se délient

A Casablanca, le premier quartier des coiffeurs se trouvait, dans les années 40, près du cinéma Atlas à Garage Allal. Sous le protectorat, le métier était surtout exercé par les Français et les Espagnols. Les Marocains exerçaient soit au domicile du client quand il était célèbre, soit dans des échoppes de fortune, des huttes de paille ou des baraques en tôle. Certains avaient la chance de prendre soin de la tête de grandes personnalités comme le Pacha Thami El Glaoui. Son coiffeur faisait le déplacement jusqu’à sa demeure. Ce dernier, pour plaire au Pacha, l’incitait à utiliser des ciseaux rouillés pour se débarrasser des cheveux de ses opposants.

Un salon aménagé chez soi

Au fil du temps, les pratiques ont évolué. Les salons dédiés à la jet-set ont gagné en raffinement et en luxe, les célébrités n’aimant pas être coiffées dans le même salon que le citoyen lambda. Le PDG de Hyundai a carrément transformé une chambre en salon de coiffure dans le quartier Californie à Casablanca. Cela dit, 80% des personnalités politiques casablancaises préfèrent fréquenter le même coiffeur que dans leur jeunesse. Il n’en demeure pas moins que la tendance générale est à la fréquentation de salons huppés dans les artères chics de la métropole. Un constat qui contraste avec l’attitude des ministres du PJD, qui ne sont pas pointilleux sur le choix du coiffeur. El Habib Choubani, par exemple, a publié sur Facebook une photo le montrant allongé sur le modeste modeste d’un coiffeur de la municipalité de Bouizkaren dans la province de Guelmim.

Le salon des résistants

Autre haut lieu de rassemblement inopiné des célébrités marocaines, le salon de Hassan Mezial à Hay Mohammadi, où ont pris place de grands militants comme Abderrahmane El Youssoufi ou des artistes de renom comme les membres du groupe Nass El Ghiwane, ainsi que des joueurs de foot. Autre salon à forte teneur historique, celui du Maâlem Abdallah dans la médina de Casablanca, qui a vu défiler des résistants, des politiciens, des artistes, des écrivains et des sportifs. Ce salon était un haut lieu de résistance contre le colonisateur, ce qui a valu au Maâlem Abdallah d’être persécuté par les Français. Driss Jettou, ex-Premier ministre et président actuel de la Cour des comptes, fréquente, lui, le même salon depuis 1993, année de sa nomination au poste de ministre du Commerce et de l’Industrie. Jettou partageait avec son coiffeur les mêmes opinions et n’hésitait pas à venir prendre le thé avec lui. Le coiffeur a profité de sa proximité avec Jettou pour demander un crédit à la Chambre d’artisanat pour rénover son salon. Enfin, Al Khabar révèle que le dernier cri en matière de coupe de cheveux, chez les sportifs, est à la coupe Rasta. Le joueur du Raja, Belmaâlem s’est converti à cette coupe lors d’un voyage au Nigéria. L’insolite, c’est qu’il a été coiffé par un policier pour 10 dollars. Le must!

Par Amine Haddadi
Le 07/11/2014 à 21h30