Gims regrette sa vidéo sur la bonne année: «j’étais en train de faire le con»

Le rappeur français Gandhi Djuna alias 'Gims' pose sur le tapis rouge avant la 23e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals de Cannes, le 20 novembre 2021.

Le rappeur français Gandhi Djuna alias 'Gims' pose sur le tapis rouge avant la 23e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals de Cannes, le 20 novembre 2021. . Valery HACHE - AFP

Dans un entretien exclusif accordé à la publication française Le Journal du Dimanche, le rappeur Gims est revenu sur la polémique suscitée par ses propos sur les vœux souhaités lors de la nouvelle année.

Le 23/01/2022 à 14h28

Après le tollé entraîné par ses propos sur les vœux du nouvel an que le rappeur disait, dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, ne pas vouloir recevoir en raison de sa confession musulmane, l’interprète de Bella s’était muré dans un profond silence. Il en sort pour la première fois afin notamment de présenter ses excuses dans un entretien accordé au JDD.

«Cette vidéo, je la regrette totalement. C'était un ovni, je ne communique pas comme ça habituellement. Je ne voulais pas blesser des gens. La foi, ça relève de l'intime. Il ne faut pas que les réseaux sociaux soient un tremplin pour parler de ça. Ça ne change en aucun cas mes relations avec mon public, animiste, bouddhiste, catholique, musulman… Cette vidéo a été faite avec spontanéité, tard le soir. Je suis vraiment désolé», a-t-il ainsi déclaré.

Des propos malvenus qui avaient d’autant plus heurtés l’opinion publique que Gims s’est converti à l’islam en 2004 et que, comme il le rappelle lui-même dans cette interview, «ma mère est toujours chrétienne, comme mon père, mes frères…».

Et celui-ci de se défendre des mauvaises intentions qui lui ont été prêtées après cette sortie médiatique. «Il faudrait mettre un cameraman avec moi pendant quarante-huit heures pour voir comment je fonctionne, le nombre de gens de tous horizons que je côtoie. Là j'étais fatigué, je venais de regarder plein de snaps pour le Nouvel An. Et de conclure, «j'étais en train de faire le con».

Gims explique ensuite avoir été dépassé par l’ampleur prise par cette vidéo, d’autant qu’en pleine campagne présidentielle en France, ces propos faisant le lit du séparatisme n’ont pas manqué d’être repris par certains candidats à la présidentielle. «Quand j'ai vu ma tête partout, sur toutes les chaînes, oui, ça m'a fait peur. Je n'arrivais pas à dormir».

Le rappeur précise par ailleurs, qu’à cette même période, il était au Maroc, «à Marrakech, ma résidence principale depuis très longtemps». Les propos tenus par Gims avaient particulièrement choqué les Marocains, fiers d’appartenir à un pays qui prône la tolérance entre toutes les religions et le métissage.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 23/01/2022 à 14h28