"Nous n'avons aucune relation d'armement avec le Yémen [...] Nous rejetons l'accusation selon laquelle l'Iran fournit des armes à différents groupes [au Moyen-Orient] et nous la démentons fermement", a affirmé Bahram Ghassemi, selon Isna.
L'Arabie saoudite, rival de l'Iran, a annoncé mardi avoir intercepté au-dessus de Riyad, pour la deuxième fois en deux mois, un missile balistique tiré par les rebelles yéménites Houthis, et a qualifié ce tir d'"Irano-Houthi".
Les États-Unis, qui avaient accusé jeudi Téhéran d'avoir fourni à ces rebelles chiites le missile tiré début novembre sur le territoire saoudien, ont affirmé mardi que les Houthis étaient "soutenus par l'approvisionnement d'armes sophistiquées par l'Iran, qui menacent la stabilité régionale et prolongent le conflit yéménite".
Répondant à ces accusations, Bahram Ghassemi a affirmé que le "blocus" imposé par l'Arabie saoudite et ses alliés arabes engagés militairement au Yémen contre les Houthis rendait de toute façon impossible toute livraison d'armes. Si l'Iran fournissait des armes aux Houthis, il aurait le "courage de l'annoncer", a-t-il ajouté.
La République islamique soutient les Houthis mais dément régulièrement leur fournir des armes. "Aujourd'hui, nous voyons que le Yémen cherche des techniques internes pour se défendre contre l'agression et les attaques incessantes", a-t-il dit en référence aux bombardements de la coalition militaire arabe conduite par Riyad et engagée dans le conflit depuis mars 2015.
"Les armes que les Yéménites possèdent aujourd'hui sont celles qui ont été abandonnées dans les bases militaires du pays par les précédents gouvernements", a-t-il ajouté.