Le Premier ministre de Colombie-Britannique, John Horgan, a indiqué le déclenchement de l'état d'urgence, après que des pluies torrentielles tombées dimanche et lundi ont provoqué des glissements de terrain et des inondations, tuant au moins une personne.
Quatre personnes sont également portées disparues dans des glissements de terrain, a indiqué la police lors d'un point presse.
"Malheureusement, nous nous attendons à confirmer encore plus de décès dans les prochains jours", a regretté John Horgan.
Après la canicule meurtrière de cet été dans la région, John Horgan a averti que "ces événements augmentent en régularité à cause des effets du changement climatique dû à l'homme".
L'état d'urgence vise à restaurer le plus rapidement possible l'accès aux autoroutes, qui sont fermées depuis plusieurs jours, ce qui perturbe les chaînes d'approvisionnement. Ces intempéries ont également conduit à l'interruption des services ferroviaires au port de Vancouver.
Les déplacements sont déconseillés afin de donner la priorité à l'acheminement de biens essentiels et aux services médicaux et d'urgence. Cette mesure est en vigueur pour 14 jours et peut être prolongée.
Plus tôt dans la journée, le gouvernement canadien a annoncé le déploiement d'un "soutien aérien des Forces canadiennes pour aider aux efforts d'évacuation, soutenir les voies d'approvisionnement et protéger les résidents contre les inondations et les glissements de terrain".
"Des centaines de membres des forces armées canadiennes sont en route pour aider", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau, précisant que des milliers de militaires pourraient être envoyés.
Justin Trudeau, en déplacement à Washington, a aussi promis que le gouvernement "serait là pour le nettoyage et la reconstruction" après ces "événements météorologiques extrêmes".
Des rues entières sont sous l'eau dans de nombreuses villes après que la vallée du Fraser, à l'est de Vancouver, a recensé jusqu'à 250 mm de précipitations lundi.
Certains endroits ont reçu environ 95% de leurs précipitations mensuelles en 24h.
"Les prochaines étapes pourraient nécessiter des mesures extraordinaires seulement permises en vertu de l'état d'urgence", a expliqué Mike Farnworth, le ministre de la Sécurité publique. "C'est un événement catastrophique", a-t-il déploré.
Centaines d'agriculteurs affectésCette mesure exceptionnelle a précédemment été prise pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Et cet été, lorsque des feux de forêts ravageaient la province, qui suffoquait sous une vague de chaleur historique. Le village de Lytton, à 250 kilomètres au nord-est de Vancouver, avait été détruit à 90% fin juin par un incendie en plein épisode de canicule extrême après avoir atteint 49,6 degrés.
Le Premier ministre John Horgan a souligné des "défis sans précédent en matière de santé publique, de feux de forêt, de dômes de chaleur et maintenant des inondations jamais vues auparavant".
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Comme mardi, la météo était mercredi plus clémente, sans pluie. Mais les inondations affectaient tout particulièrement des centaines d'agriculteurs de la région, selon les autorités.
"Certains sont encore inondés, d'autres sont à l'abri et nous avons des milliers d'animaux qui ont péri", a déploré Lana Popham, la ministre provinciale de l'Agriculture.
Des images montraient ainsi un homme sur un jetski qui tirait une vache à l'aide d'une corde afin de la secourir malgré le haut niveau de l'eau ou un fermier qui évacuait une chèvre d'une grange inondée.
Plus tôt cette semaine, Ottawa avait déjà envoyé des hélicoptères pour secourir environ 300 automobilistes bloqués par des glissements de terrain.
Abbotsford, à environ 70 kilomètres au sud-est de Vancouver, a exhorté mardi soir une partie de ses 162.000 habitants à immédiatement évacuer en raison de la défaillance potentielle d'une station de pompage.
La veille, les quelque 7.000 habitants de la ville de Merritt, à 300 km au nord-est de Vancouver, ont eux aussi été évacués.