"Ils ne nous arrêteront pas, ils ne nous feront jamais plier, malgré toute la répression", a crié, le poing levé, ce rappeur, escorté par des policiers, selon des images de son arrestation diffusées par la télévision espagnole. "C'est l'Etat fasciste qui m'arrête. Mort à l'Etat fasciste!", a-t-il encore clamé en regardant les caméras au moment d'entrer dans un véhicule des "Mossos d'Esquadra", la police régionale catalane.
"Nous l'amenons directement au centre pénitentiaire", a ensuite indiqué à l'AFP, un porte-parole des "Mossos".
Une opération policière avait été lancée à 06H30 (05H30 GMT) pour l'extraire de l'université de Lérida, en Catalogne (nord-est de l'Espagne), où il était barricadé depuis lundi, avec des dizaines de sympathisants qui voulaient empêcher son arrestation.
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Pablo Hasél -de son vrai nom Pablo Rivadulla Duró- avait jusqu'à vendredi soir pour se rendre volontairement en prison et commencer à y purger la peine de neuf mois qui lui avait été infligée par la justice espagnole.
Reconnu coupable d'apologie du terrorisme, ainsi que d'injures et calomnies à l'encontre de la couronne et de l'Etat, il avait été condamné pour des tweets dans lesquels il qualifiait notamment les forces de l'ordre espagnoles de "mercenaires de merde", les accusait de torture et d'assassinats et s'en prenait également à la monarchie.
L'affaire était devenue une véritable épine dans le pied du gouvernement de gauche de Pedro Sanchez, à plus forte raison à l'approche des élections catalanes de dimanche dernier.