Un article paru dans le média électronique Saudi Gazette vient rappeler le fait que cette décision de mettre fin à la kafala, système de parrainage vieux de sept décennies, avait fait partie des réformes économiques auxquelles Riyad assiste, promises par le prince héritier Mohammed Ben Salmane, dit MBS, lors du lancement de la réformatrice Vision 2030, le 25 avril 2016.
Très critiquée par les membres de la société civile, car elle expose, selon eux, les travailleurs vulnérables à une exploitation certaine, la kafala est une sorte de sponsoring, de la part d'un garant juridique, à propos de la présence de ces étrangers dans le pays. Cette personne, nécessairement un Saoudien, qui se porte garant de cet étranger, sert également d'intermédiaire entre le travailleur et la société saoudienne. Un système qui existe aussi dans d’autres pays du Moyen-Orient, comme le Qatar.
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Le système traditionnel de la kafala, ou parrainage, est donc sur le point d’être abrogé par les autorités, et de nombreux médias saoudiens anglophones l'ont d'ores et déjà annoncé, relayant en cela une information à l'origine contenue dans une dépêche de l’agence de presse britannique Reuters.
L’Arabie saoudite entend ainsi bientôt instaurer de nouvelles règles concernant l’accueil des travailleurs étrangers sur son sol.
Une nouvelle forme de contrat entre employeurs et employés viendra donc remplacer la kafala, et ce nouveau système devrait bénéficier, d’ici 2021, à plus de 10.000 ressortissants étrangers venus s’installer en Arabie saoudite pour y travailler.