Pour la première fois de son histoire, l’Assemblée nationale française sera présidée par une femme, la socialiste Yaël Braun-Pivet. Une féminisation de l’institution qui s’étend aussi au bureau de l’Assemblée nationale française qui comprend un nombre inédit de femmes.
Parmi les six postes de vice-présidents qui siègeront à la Conférence des présidents et remplaceront occasionnellement la présidente lorsque celle-ci sera absente, quatre ont en effet été attribués à des femmes. Il s’agit en l’occurrence d’Elodie Jacquier-Laforge (MoDem), Caroline Fiat (LFI-Nupes), Valérie Rabault (PS-Nupes) et enfin Naïma Moutchou (Horizons).
Sur Twitter, Naïma Moutchou s’est dite «honorée de la confiance qui (lui) est faite de devenir Vice-présidente de l’Assemblée nationale». «Consciente de la responsabilité qui est la (sienne), celle-ci a eu une «pensée particulière pour (son) père».
Un hommage qui s'explique dans un précédent tweet, dans lequel Naïma Moutchou rappelait en effet qu’elle est «fille d’immigrés marocains illettrés» et qu’après avoir vécu «26 ans en HLM de banlieue dans un milieu défavorisé», elle avait «gravi les marches une à une à la force du poignet pour devenir avocate», avant d’être élue députée «grâce au pari de la diversité d’Emmanuel Macron».
Bio expressNée le 4 novembre 1980 à Ermont, dans le Val-d’Oise, Naïma Moutchou est la fille d’une mère au foyer et d’un père agent hospitalier, originaires du Maroc.
Elle grandit à Eubonne dans une famille de six filles et fait ses études de droit à l’université de Cergy-Pontoise où elle obtient un diplôme de juriste-conseil d’entreprise. Elle devient avocate au barreau de Paris en 2008 et exerce sa profession dans le droit des affaires et le droit de la presse. Militante, elle met sa profession au service de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme.
Lire aussi : France. Qui est Nadia Hai, la ministre marocaine du nouveau gouvernement Castex?
Membre du parti La République en marche, elle est élue députée dans la quatrième circonscription du Val-d’Oise lors des élections législatives de 2017, devient membre de la commission des Lois de l’Assemblée nationale et enfin exerce le rôle de coordinatrice du groupe LREM au sein de l’institution française.
Elue première vice-présidente du groupe LREM en 2019, elle est ensuite élue vice-présidente de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République en 2020.







