L’armée algérienne a tiré des coups de feu nourris, dans la matinée du dimanche 12 mars, à l’est de la ville de Tindouf, près du camp dit «Laâyoune», sur un véhicule de type pick-up transportant du carburant, apprend Le360 de sources bien informées.
Ces tirs ont causé la mort du conducteur du véhicule, un membre du Polisario dénommé Saïd ould El Bachir ould Chaabane et originaire de la tribu Rguibat Oulad Daoud. Habitant du camp «Laâyoune», il était connu pour être un trafiquant occasionnel de carburant subventionné.
Bien évidemment, ce genre d’incidents meurtriers ne relève aucunement d’une bavure militaire. Il constitue plutôt un acte délibéré de l’armée algérienne, qui ne prend jamais les précautions préalables de sommation quand il s’agit de Sahraouis. Plus grave, l’armée algérienne, qui fait étalage chaque mois d’un décompte, relayé par ses médias locaux, de ses opérations militaires contre les prétendus «terroristes» et autres trafiquants de tous genres, ne communique jamais sur ses nombreuses actions militaires dans lesquelles des Sahraouis des camps de Tindouf sont régulièrement victimes.
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Ces exactions et atrocités sont devenues le lot de tout Sahraoui des camps qui tente de s’adonner au trafic de carburant, ou de tout autre produit de l’aide internationale, voire des armes, en dehors du circuit mafieux établi par les dirigeants du Polisario et leurs protecteurs militaires algériens. Même les jeunes Sahraouis des camps, qui ont récemment tenté de tromper l’oisiveté et l’enfermement en se lançant dans l’orpaillage, n’ont pas été épargnés.
L’on se rappelle l’horrible mise à mort, en octobre 2020, de deux orpailleurs sahraouis, Moha Ould Soueïlem et Ali Idrissi, aspergés d’essence et brûlés vifs dans une fosse par des soldats de l’armée algérienne, non loin des camps de Lahmada.
Malgré les dénonciations à l’ONU, et au sein des organisations des droits de l’Homme, la barbarie de l’armée algérienne continue à faire des victimes sahraouies, aidée dans cette tâche macabre par les milices du Polisario.
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Ces dernières sont d’ailleurs en état d’alerte maximale depuis plusieurs semaines, particulièrement dans le camp dit «Aousserd», aux prises avec des actes continus de violences et de vandalisme, perpétrés par un groupe de jeunes trafiquants de carburant et de drogue.
Dans la nuit du 21 au 22 février dernier, ces jeunes ont incendié trois camions-citernes relevant du Polisario et entièrement saccagé le poste de police dudit camp, avant d’y mettre le feu.