«La localité de Mariinka, située à cinq kilomètres au sud-ouest de Donetsk, a été complètement libérée aujourd’hui », a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, le lundi 25 décembre, lors d’un entretien télévisé avec le président Vladimir Poutine.
Cette affirmation a cependant été démentie par Kiev. Un porte-parole de l’armée ukrainienne, Oleksandr Chtoupoun, a déclaré qu’il était «incorrect» d’affirmer que la localité était entièrement contrôlée par les Russes. «Le combat pour Mariinka continue», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il y avait toujours des soldats ukrainiens dans la ville, qui est «complètement détruite».
Mariinka avait été transformée par l’armée ukrainienne en place-forte depuis 2014 et le début d’un conflit avec des séparatistes prorusses pilotés par Moscou, qui s’étaient emparés notamment de la ville de Donetsk.
Selon le ministre russe de la Défense, Mariinka est «une puissante zone fortifiée reliée par des passages souterrains» qui la protègent des frappes d’artillerie et aériennes. «Grâce aux actions décisives de nos soldats, la forteresse a été fissurée», s’est-il félicité. «La libération de la localité réduit naturellement les capacités de défense des forces armées ukrainiennes et nous donne des occasions supplémentaires de poursuivre notre action dans cette direction», a-t-il ajouté.
M. Poutine s’est lui félicité que la prise de Mariinka éloigne les troupes ukrainiennes de Donetsk, capitale régionale sous contrôle russe qui est régulièrement visée par des bombardements ukrainiens depuis 2014.
«Nous avons repoussé de manière significative le champ d’action de l’artillerie près de Donetsk (...) et cela permet aujourd’hui de défendre Donetsk de manière plus efficace contre les frappes», a aussi souligné Sergueï Choïgou. Mariinka, en tant que zone fortifiée, «donne à nos troupes la possibilité de disposer d’un espace opérationnel plus large», a pour sa part affirmé Vladimir Poutine.
Les forces russes ont repris l’initiative sur le front depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne, grignotant du terrain notamment dans l’Est. Elles tentent notamment depuis plusieurs mois d’encercler une autre place-forte, celle d’Avdiïvka, également dans l’Est.