Un précédent bilan faisait état d'au moins 12 morts. D'après Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le bilan du crash a été revu à la hausse avec au moins 31 personnes tuées au sol, dont deux enfants.L'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie, n'était pas en mesure de préciser combien de victimes ont été tuées au sol en raison du crash et combien par les bombardements ayant précédé l'accident. Selon le nouveau bilan dressé par l'observatoire, il y "a plus de 60 blessés" dans la zone."L'avion s'est écrasé alors qu'il bombardait un quartier du centre d'Ariha", ville de la province d'Idleb prise par les rebelles le 28 mai dernier, a indiqué M. Rahmane.
"L'appareil volait à basse altitude lorsqu'il a été victime d'une défaillance technique", a-t-il précisé. Aucune source de sécurité syrienne n'a confirmé le crash d'un avion militaire. Selon les habitants cités par l'OSDH, le crash de l'avion près d'un marché aux légumes a provoqué "une énorme explosion" dans la zone, déjà largement détruite par les bombardements récurrents de l'aviation du régime.
Les avions militaires syriens sont la terreur des civils et la principale arme du régime dans la guerre contre les rebelles depuis plus de quatre ans. Plusieurs ont été abattus par des insurgés ou victimes d'accidents.A la mi-janvier, au moins 35 soldats sont morts dans le crash accidentel d'un avion militaire également dans la province d'Idleb, désormais en majorité aux mains des rebelles.
Depuis fin mars, le régime a perdu une série de villes stratégiques et symboliques dans la province d'Idleb, notamment la capitale provinciale éponyme, Jisr al-Choughour, et Ariha.Ce sont les jihadistes du Front Al-Nosra --branche d'Al-Qaïda en Syrie-- et leurs alliés qui contrôlent désormais la quasi-totalité de cette province située à la frontière de la Turquie qui soutient la rébellion.