Suède: un viol en réunion diffusé en direct sur Facebook

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Trois jeunes hommes soupçonnés d'avoir violé une jeune femme en direct sur Facebook ont été placés en garde à vue, a annoncé la police suédoise, qui a lancé un appel ce lundi 23 janvier pour récupérer les images.

Le 23/01/2017 à 18h33

Les trois suspects, âgés de 18, 20 et 24 ans, ont été interpellés dimanche matin dans un appartement d'Uppsala, à 70 km au nord de Stockholm, en présence de leur victime, âgée de 30 ans, grâce à des membres du groupe Facebook sur lequel le viol était diffusé et qui ont alerté la police. Ce groupe fermé compte 60.000 membres.

Josefine Lundgren, 21 ans, est l'une des premières à avoir alerté les autorités. Selon elle, le suspect de 24 ans, un délinquant récidiviste considéré par la police comme le principal auteur des faits, "a arraché les vêtements" de sa victime avant de la violenter.

Par ailleurs, l'agresseur "avait apparemment tout filmé et pris des photos qu'il a mises sur (le service de messagerie) Snapchat", a-t-elle expliqué au quotidien Expressen.

Les enquêteurs ont lancé un appel lundi, au cours d'une conférence de presse afin de récupérer les images de l'agression auprès d'internautes qui les auraient sauvegardées.

"Nous avons certaines images fixes et mobiles. Mais nous n'avons pas d'images montrant l'agression elle-même", a expliqué Magnus Berggren, vice-procureur en chef à Uppsala.

Le film n'est plus disponible sur Facebook mais a circulé sur internet. Les médias suédois ont diffusé des extraits montrant au moins l'un des suspects tenant un revolver.

Selon le magistrat, d'autres chefs d'accusation pourraient être retenus à l'encontre des agresseurs présumés, en plus de celui de viol aggravé, en particulier le délit d'atteinte à l'intégrité de la personne.

Dans un courrier électronique à l'AFP, le service de communication de Facebook pour les pays nordiques a dénoncé "un crime répugnant".

"Nos équipes travaillent nuit et jour pour vérifier les contenus signalés par les utilisateurs" et Facebook coopère systématiquement avec la police dans les enquêtes pénales, a-t-il précisé.

Le 23/01/2017 à 18h33