Alors que les enquêteurs croyaient qu’Abaaoud avait rallié la Syrie, le terroriste se trouvait près de Paris. Il s’était planqué quelques heures après la tuerie, dans un talus non loin d’une zone d’entrepots à Aubervilliers. Vivant comme un SDF durant quatre jours et trois nuits.Les enquêteurs remonteront jusqu’aux fourrées grâce à un témoignage crucial. Compte tenu de la délicatesse d'une telle information, celle-ci sera tenue au secret par le ministère de l'Intérieur jusqu'à sa confirmation.
Un dispositif de filature est installé et une caméra est placée aux abords de la cachette. Le 17 novembre, à 20h10, une femme, qui s’avérera être Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud est déposée aux abords du talus. Abaaoud sort des bosquets, taloné par un autre individu. Les trois font quelques pas, discutent avant de prendre un taxi qui les mènera vers rue Corbillon, à Saint-Denis. La police s'en tient à l’ordre de ne pas intervenir et prend le trio en filature pour pister de potentiels complices. L’assaut sera donné le mercredi 18 novembre, aux premières heures et se soldera par la mort des trois instigateurs.