Les prix du pétrole ont reculé sur les marchés le lundi 30 octobre, alors qu’un embrasement régional est pour l’instant évité au Moyen-Orient, malgré des combats à l’intérieur de la bande de Gaza. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 3,34% à 87,45 dollars américains, alors que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a perdu 3,77% à 82,31 dollars américains.
Les prix du pétrole sont «sous pression [...] malgré l’intensification de la guerre entre Israël et le Hamas», a commenté James Harte, analyste de Tickmill. Mais «pour l’instant, les marchés semblent regarder au-delà de ces informations et estiment que le conflit devrait rester contenu», affirme James Harte.
«Tant que les États-Unis, l’Iran ou l’Arabie Saoudite ne sont pas entraînés dans ce conflit, les courtiers sont prêts à réduire la prime de risque de guerre» sur les cours du pétrole, a jugé Robert Yawger, analyste chez Mizuho USA.
La Banque mondiale a évalué dans un rapport publié lundi qu’un scénario du pire, le cas où le conflit au Moyen-Orient s’élargit et se prolonge dans la durée, conduirait le baril de pétrole à atteindre des sommets, oscillant entre 140 et 157 dollars US.
Focus sur «le contexte macroéconomique»
Pour John Evans, de PVM Energy, l’attention des investisseurs cette semaine devrait par ailleurs se porter sur «ce qui se passe dans le contexte macroéconomique plus large, dans une période riche en données», notamment la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendue mercredi.
La Fed devrait de nouveau maintenir ses taux à leur niveau actuel. Mais il faudra prendre garde au communiqué du Comité monétaire de la banque centrale ainsi qu’à la conférence de presse de son président Jerome Powell pour vérifier s’il n’y a pas d’éléments «susceptibles de détruire de la demande» d’énergie, a ajouté Robert Yawger.
Si la Fed laisse entendre qu’une autre hausse des taux peut se profiler à l’horizon du premier trimestre, cela pourrait décourager les déplacements et les dépenses des consommateurs comme des entreprises, entraînant une baisse de la demande d’or noir.