Dans un communiqué publié ce mardi par la présidence iranienne, le président Ebrahim Raïssi a prévenu que «la moindre action» d’Israël contre «les intérêts de l’Iran» provoquerait «une réponse sévère» de son pays, selon un communiqué publié mardi par la présidence.
«Maintenant, nous déclarons fermement que la moindre action contre les intérêts de l’Iran entraînera certainement une réponse sévère, étendue et douloureuse contre tous ses auteurs», a -t-il également déclaré au cours d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani tard lundi.
Le président iranien a indiqué que son pays avait visé ce week-end, «en exerçant son droit à l’autodéfense», les «centres» où avait été organisé le bombardement, imputé à Israël, d’une annexe de l’ambassade d’Iran à Damas, en Syrie, le 1er avril. Cette opération inédite «a été menée à bien avec succès avec l’objectif de punir l’agresseur», a-t-il ajouté.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Ali Bagheri, avait averti lundi soir sur la télévision d’État les autorités israéliennes que, en cas de réplique, «elles devront s’attendre à un coup plus fort, plus rapide et plus immédiat» de la part de l’Iran.
«Elles n’auront pas un délai de 12 jours», a-t-il indiqué en référence à la durée ayant séparé la frappe de Damas et l’attaque contre Israël. «En fait, la réponse qu’ils recevront ne se mesurera pas en jours ou en heures, mais en secondes», a-t-il ajouté. Israël «ne devrait pas répéter cette erreur stratégique par une autre erreur», a prévenu le diplomate iranien.
Dans la soirée du lundi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, avait déclaré qu’Israël va «riposter au lancement de ces si nombreux missiles de croisière et drones sur le territoire de l’État d’Israël», en référence à l’attaque iranienne intervenue dans la nuit de samedi à dimanche derniers.
Depuis dimanche, les appels se multiplient pour empêcher une riposte massive qui risquerait d’embraser davantage la région, déjà «au bord du précipice», selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Après avoir fait front avec leurs alliés contre l’attaque iranienne, les États-Unis ont dit ne pas vouloir «d’une guerre étendue avec l’Iran», et prévenu qu’ils ne participeraient pas à une éventuelle opération de représailles.