Avec une façade Atlantique de 720 kilomètres et des côtes classées parmi les plus poissonneuses au monde, la Mauritanie, à l’instar de nombreux pays côtiers fait face au pillage de ses ressources halieutiques. Une situation qui entraîne un appauvrissement du fonds marin, une baisse de la production et en conséquence un important manque à gagner pour l’Etat mauritanien.
Face à cette situation, le pays s’est engagé à la formation de ses gardes côtes pour limiter le pillage de ses ressources. La ville de Nouadhibou, au nord du pays, a abrité ce mercredi 16 décembre courant la cérémonie officielle marquant la sortie de la première promotion de gardes côtes mauritaniens formée au sein de l’école navale de la cité portuaire.
Celle-ci est composée de 275 éléments parmi lesquels 124 formés dans le domaine des manœuvres militaires, 50 en mécaniques, 49 en électricité et 52 en technique d’aptitude à la marine marchande.
La cérémonie de baptême de la promotion a été organisée en présence du ministre de la défense nationale, Diallo Mamadou Bathia et du ministre des pêches et de l’économie maritime, Nany Ould Chrougha.
Dans une allocution prononcée pour la circonstance, le ministre de la défense, Diallo, a mis en évidence «l’importance de la création de l’académie maritime dans un contexte marqué par les risques de crimes organisés en haute mer et la nécessité de préserver les richesses halieutiques nationales».
Avec un Zone économique exclusive de 230 000 km2, la production des eaux mauritaniennes est estimée à 900 000 tonnes par an pour un potentiel de plus de 1,2 million de tonnes. Toutefois, la contribution du secteur au PIB est faible, moins de 5%.