Le gouvernement du Mali est catégorique: le développement agricole sera la priorité des priorités. Pour le président malien, cité par maliweb.net, «les gens disent dans notre pays, on a de l’or, du diamant. moi, mon or, c’est le vert, c’est l’agriculture». Partant, il compte sur le développement d’une agriculture durable, moderne et compétitive en vue d’assurer une souveraineté alimentaire au Mali.
Selon maliweb.net: «L’objectif général de la politique foncière agricole (véritable New deal malien) est d’assurer l’accès équitable de tous les producteurs maliens et les autres utilisateurs aux terres agricoles et sécurisées afin de favoriser des investissements publics, communautaires, individuels et privés maîtrisés susceptibles de rendre les différentes formes d’exploitation plus performantes et viables».
Et pour réussir son ambitieux programme de développement du monde rural, l’Etat compte consacrer annuellement 15 % du budget au développement rural, soit une enveloppe de 1300 milliards de francs CFA. De cette enveloppe, 321,7 milliards de francs seront dédiés aux aménagement hydro-agricole. Et dans ce cadre, rappelle maliweb.net, le pays prévoit, dans son programme 2014-2018 l’aménagement de 100.050 ha en maîtrise totale de l’eau et 47.848 ha en maîtrise partielle de l’eau. A noter qu’en ce qui concerne le volet financement de ces aménagements programmés dans toutes les régions, un peu plus du tiers, soit 116,5 milliards de francs CFA sont acquis depuis 2015.
Rappelons aussi que le Mali dispose d’un potentiel en terre cultivable estimé à 43,70 millions d’hectares dont seulement 3,70 millions sont cultivés, soit 7 % des terres cultivables.
Et pour accompagner cette volonté politique, le gouvernement a décidé la création de l’Agence d’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (ATI). Celle-ci, «opérationnelle depuis août, est un établissement public à caractère industriel et commercial qui est chargé de: la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la mise en valeur des terres aménageables ; l’appui à la réalisation des infrastructures et équipements de maîtrise de l’eau et des opérations d’aménagements pastoraux et aquacoles appropriées dans les bassins de production ; l’accompagnement des démarches de sécurisation du foncier agricole ; l’appui au processus de délivrance de baux dans les grands bassins d’irrigation ; et, enfin, l’accompagnement des producteurs dans la gestion et la maintenance des infrastructures et équipements ruraux réalisés», souligne meliweb.net.