La crise dans le Nord Mali s’est invitée à nouveau au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Selon le journal malien «Le Républicain», Hervé Ladsous, le chef des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies, a regretté les retards dans la mise en œuvre de l’accord de paix entre les autorités et les groupes armés du nord du pays.
«Ces retards menacent la confiance qui s’est développée entre les parties signataires de l’accord de paix», a estimé le responsable militaire, dont les propos sont rapportés par la publication bamakoise.
Lors de sa déclaration devant les membres du Conseil de sécurité, il a estimé que «le processus de paix naissant au Mali demeure fragile et confronté à des défis de taille».
Le regain de tensions des attaques menées par les groupes armés dans le nord, mais aussi les attentats dans la capitale malienne constituent des éléments préoccupants selon le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Ce dernier appelle l’ensemble des parties impliquées à comprendre «l’urgence» de la mise en œuvre de l’accord de paix. «Seule l’opérationnalisation des patrouilles mixtes et du cantonnement peuvent être à même d’inverser la dynamique sécuritaire, même si les racines du conflit sont politiques et il n’y aura pas de solution pérenne en l’absence des réformes politiques et institutionnelles prévues par l’accord», a conclu Hervé Ladsous.