"Les Juifs marocains voteront-ils en 2019?". C'est la question que se pose l'influent site d'information londonien, The Arab weekly, dans un article consacré à la nouvelle révélation de la scène politique israélienne, Avi Gabbay, élu en juillet dernier nouveau chef du parti travailliste, principale formation politique de l'opposition.
Selon The Arab weekly, diffusé à l'échelle mondiale, Avi Gabbay a de multiples atouts pour décrocher le très convoité poste de premier ministre, à l'issue des législatives de 2019. Premier atout, et il n'est pas des moindres: les quelque 1 million de Juifs marocains qui constituent la deuxième communauté juive d'Israël. "Les Israéliens d'origine juive marocaine ont souvent été le centre de l'attention médiatique lors des élections législatives en raison de leur nombre dans l'Etat juif", note la publication londonienne. "Les Juifs marocains affirment souvent qu'ils ont été historiquement dévalorisés" et "exigent la reconnaissance de leur culture et de leur identité", constate-t-elle.
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Un voeu qui risque d'être exaucé par Avi Gabbay, lui-même issu d'un milieu modeste et considéré jusqu'à un passé récent comme un "parfait inconnu". Ce dernier, fils d'immigrés marocains, peut se prévaloir de l'avantage, à la fois, de l'appartenance commune à une même origine marocaine et de l'espoir caressé longtemps par sa communauté d'en finir avec une discrimination qui n'aura que trop duré.
Avi Gabbay saura-t-il alors séduire le 1 million de Juifs marocains? Un soutien qui ne manquera pas de peser lourd lors du prochain duel Gabbay-Netanyahu.