Selon les médias locaux, Fumio Kishida va discuter ce mardi soir, heure japonaise, avec Volodymyr Zelensky des efforts pour apaiser les tensions avec la Russie et de mesures pour protéger les ressortissants japonais présents en Ukraine.
Le Japon «suit la situation avec une grande inquiétude», a déclaré ce mardi matin le Premier ministre nippon.
«Nous continuerons à suivre la situation avec une grande vigilance, tout en nous coordonnant étroitement avec les pays du G7 pour faire face à toute évolution de manière appropriée», a ajouté Fumio Kishida lors d'une réunion entre des membres du gouvernement et du Parti libéral-démocrate (PLD, droite au pouvoir), dont il est le président.
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Hier, lundi, les ministres des Finances du G7 ont affirmé être prêts à imposer «dans un délai très court» des sanctions économiques et financières aux «conséquences massives et immédiates sur l'économie russe» en cas d'agression militaire contre l'Ukraine.
Le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a souligné ce mardi le soutien de Tokyo à «l'intégrité de la souveraineté et du territoire de l’Ukraine», mais a refusé de donner des détails sur la forme que pourraient prendre d'éventuelles sanctions internationales contre Moscou.
De son côté, le ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi a signalé une présence navale russe accrue en mer du Japon et dans la partie sud de la mer d'Okhotsk, qui jouxte l'île septentrionale japonaise de Hokkaido.
«On pense qu'ils (les Russes, NDLR) ont l'intention de montrer leur capacité à opérer à l'Est et à l'Ouest, parallèlement aux récents mouvements de l'armée russe autour de l’Ukraine», a déclaré Nobuo Kishi dans un tweet.
Les relations russo-japonaises sont compliquées: les deux pays n'ont jamais signé de traité de paix après la Seconde Guerre mondiale, en raison d'un contentieux territorial sur quatre petites îles de l'archipel des Kouriles, voisines de Hokkaido, prises par Moscou dans les derniers jours du conflit et jamais restituées depuis à Tokyo, qui les appelle les «Territoires du Nord».
Le Japon a récemment accepté de livrer du gaz naturel liquéfié (GNL) à l'Europe face au risque de perturbations de la région en gaz russe en cas de guerre en Ukraine, mais les quantités fournies devraient être symboliques.