Des «non conformités» ont été détectées sur les lignes de commandes impliquées dans la séparation des boosters de la fusée, a précisé à l’AFP Arianespace, qui communiquera une nouvelle date de lancement «à la fin juin».
«Conformément aux exigences de sécurité, Arianespace a décidé de reporter le déploiement du lanceur», a précisé dans un tweet la société chargée de l’exploitation des lanceurs européens. Le transfert du lanceur sur son pas de tir à Kourou, en amont du lancement, a été annulé.
Cette décision «n’a rien d’anormal» et «fait partie de notre approche de fiabilité qui a fait le succès d’Ariane 5», selon Arianespace.
Ce 117e et dernier vol de la fusée européenne, qui fait ses adieux après 27 ans de services, doit placer en orbite un satellite de communications militaires français (Syracuse 4B) et un satellite expérimental allemand
«Le lanceur et les satellites Heinrich-Hertz-Satellit et Syracuse 4B sont au bâtiment d’assemblage final en configuration stabilisée et dans toutes les conditions de sécurité requises», assure Arianespace.
Le décollage était programmé pour ce vendredi entre 21h26 et 22h01 GMT depuis le centre spatial guyanais (CSG).
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Cet ultime vol intervient dans une période de creux pour l’Europe spatiale, quasiment privée d’accès indépendant à l’espace en attendant le relai d’Ariane 6, alors que la concurrence fait rage sur le marché des lanceurs dominé par l’Américain Space X.
En cause: la fin brutale de l’exploitation des fusées russes Soyouz, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a fait plonger l’activité de la base de Kourou.
Une situation aggravée par l’échec du premier lancement commercial du lanceur léger italien Vega C, en décembre 2022, et les retards cumulés d’Ariane 6 dont le vol inaugural interviendra dans le meilleur des cas fin 2023.
Après le dernier vol d’Ariane 5, il ne restera plus qu’un lancement de Vega en septembre, et un probable retour en vol de Vega-C en fin d’année.