La 29ème conférence sur le climat de l’ONU s’est ouverte ce lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, avec pour principal enjeu de trouver un compromis sur les montants d’aide financière à destination des États les plus pauvres et vulnérables au changement climatique.
La COP29 se tient six jours après la réélection de Donald Trump aux États-Unis, première puissance mondiale et deuxième pays émetteur de gaz à effet de serre, qui pourraient prochainement quitter l’accord phare sur le climat de Paris en 2015 une fois que le nouveau président élu sera entré à la Maison Blanche, le 20 janvier. Ce retrait prévu des États-Unis rend d’autant plus difficile d’atteindre un consensus à Bakou, d’ici la fin de la conférence le 22 novembre.
Le bras de fer central est de négocier le montant de l’aide financière des pays développés envers les pays en développement pour qu’ils se développent sans énergies fossiles et s’adaptent aux effets d’un climat plus extrême.
Aujourd’hui de 116 milliards de dollars par an (à date de 2022), le nouvel engagement doit être en milliers de milliards annuels, réclament les pays pauvres. Mais les Occidentaux jugent cet ordre de grandeur irréaliste pour leurs finances publiques.
Le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, a évoqué des «centaines de milliards» dans son discours d’ouverture lundi, mais aucun négociateur n’a dévoilé ses cartes officiellement. «Nous sommes sur le chemin de la ruine. Et il ne s’agit pas de problèmes futurs. Le changement climatique est déjà là», a souligné M. Babaïev, également ministre de l’Écologie de l’Azerbaidjan, importante puissance pétro-gazière. «Nous devons maintenant démontrer que nous sommes prêts à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ce n’est pas chose aisée».