Guinée: un comité de suivi pour la réalisation d'un barrage hydroélectrique

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Le président Alpha Condé met en place un Comité de suivi du Projet hydroélectrique de Souapiti. Ce projet de 2 milliards de dollars devrait générer plus de 550 mégawatts et contribuer à couvrir les importants besoins énergétiques du pays.

Le 14/12/2015 à 13h08

Le président Condé vient de mettre en place un Comité de suivi du Projet hydroélectrique de Souapiti. La nouvelle structure est chargée de s’assurer de la mise en œuvre des dispositions d’un protocole d’accord relatif au financement et à la réalisation dudit projet.

Souapiti sera le plus grand barrage hydroélectrique jamais réalisé en Guinée. Son coût est estimé à 2 milliards de dollars. Avec une capacité d’environ 550 Mégawatts, il est sensé booster la production énergétique du pays.

Selon les termes du décret présidentiel publié vendredi 11 décembre, le Comité de suivi sera assisté par un Comité technique. «Il pourra faire recours à toute compétence externe qu’il jugera utile dans l’accomplissement de sa mission». Composé de treize membres, il est présidé par le Conseiller chargé de l’Energie et de l’hydraulique à la présidence de la République.

Pour rappel, le 29 septembre dernier, l’Etat guinéen et le groupe chinois China Three Gorges Corporation, à travers sa filiale China international water & electric corporation (CWE), avaient signé un protocole d’accord dans lequel les deux parties réaffirmaient leur intention de réaliser Souapiti. L’accord, paraphé en présence du Chef de l’Etat guinéen, était intervenu au lendemain seulement de l’inauguration du barrage de Kaleta d'une puissance installée de 240 mégawatts et dont le financement est évalué à 526 millions de dollars (25% apportés par la Guinée et 75% par EximBank -Chine). 

Les chinois ont réalisé le barage de Kaleta en trois ans, contre quatre initialement prévus dans le contrat, dans un contexte marqué par l’épidémie d’Ebola. Il faut préciser que Souapiti est situé à 6 km de Kaléta. Les deux barrages ont la particularité d’être situés sur le même fleuve Konkouré.

Dans la sphère de prise de décisions sur le secteur énergétique, on note une certaine promptitude à peser dans la balance en faveur des partenaires chinois, qui, de toute évidence n’avaient pas de concurrents.

A Conakry, on espère que la réalisation de ce deuxième barrage hydroélectrique sous Condé devrait considérablement soutenir l’industrie minière et faire de la Guinée une exportatrice d’Energie vers ses voisins de la sous-région. Souapiti viendrait s’ajouter à Kaléta 240 mégawatts et à Garafiri 75 mégawatts, ainsi qu’à d’autres micro barrages et groupes thermiques déjà en place.

Par Ougna Elie Camara
Le 14/12/2015 à 13h08