Gaza: l’Espagne se joint à la plainte à l’encontre d’Israël devant la Cour internationale de justice

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors d'une conférence de presse au siège de son ministère, à Madrid, le 6 juin 2024. AFP or licensors

L’Espagne se joindra à la procédure engagée par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), concernant la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Un geste diplomatique qui survient quelques jours après que Madrid, avec l’Irlande et la Norvège, ait reconnu l’État palestinien.

Le 07/06/2024 à 08h46

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré que cette décision était nécessaire pour soutenir la Cour internationale de justice (CIJ) et garantir que l’Espagne reste du bon côté de l’histoire, a rapporté l’agence espagnole EFE. L’Espagne devient ainsi la deuxième nation européenne, après l’Irlande, à rejoindre cette plainte.

S’exprimant sur la frappe aérienne israélienne de jeudi (6 juin) sur l’école de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), qui a fait au moins 40 morts et des dizaines de blessés, Pedro Sánchez a déclaré qu’elle s’ajoutait au «bilan insupportable de 36.000 victimes gazaouies» depuis que le conflit s’est intensifié en octobre 2023.

Après avoir rappelé que, selon l’ONU, 90 % des enfants de Gaza souffrent de malnutrition et que des milliers de Palestiniens ont perdu leur foyer, le chef du gouvernement espagnol a souligné l’engagement de son gouvernement en faveur de la paix et du respect du droit international. Il a également réitéré sa condamnation des attaques du 7 octobre, sa demande de libération de tous les prisonniers et son appel à un cessez-le-feu permanent.

Le gouvernement espagnol a décidé de s’associer à la procédure engagée par l’Afrique du Sud contre Israël en raison de la poursuite de l’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne et de «la très grande inquiétude» que suscite l’extension du conflit à d’autres régions du Moyen-Orient, a déclaré jeudi le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

«Il s’agit d’une mesure que nous évaluons depuis de nombreuses semaines, que d’autres pays ont déjà prise et que d’autres ont annoncé qu’ils allaient prendre. Notre objectif est double: rétablir la paix à Gaza et au Moyen-Orient, et respecter le droit international», a déclaré M. Albares.

«Il est urgent que nous soutenions tous la Cour afin que les mesures préventives visant à arrêter toute opération militaire soient respectées. Et il est essentiel que nous renforcions tous les Nations unies en soutenant le rôle de la Cour en tant qu’organe judiciaire suprême d’un système international fondé sur des règles», a déclaré M. Sánchez.

L’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza a débuté en réponse à l’attaque du 7 octobre menée par la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas.

L’offensive de l’armée israélienne depuis 8 mois a ainsi fait plus de 36.580 morts, 83.000 blessés et quelque 10.000 disparus, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

Par Le360 (avec Agences)
Le 07/06/2024 à 08h46