Va-t-on vers la production de chocolat «made in Gabon», s’interroge le site d’information gabonreview.com dans sa publication de ce 22 octobre. Et la question mérite d’être posée après cet accord signé entre la Caistab et l’Italien Eurochocolate.
En effet, en vertu de ce partenariat, l’Italien, qui a une connaissance profonde de la chaîne de valeur chocolat-cacao, va mettre à la disposition de la partie gabonaise son savoir-faire. Toujours selon gabonreview.com, cette entreprise peut aider non seulement à renforcer les mécanismes de marketing, mais aussi à promouvoir une production de qualité axée sur les bonnes pratiques agricoles, la transformation et la consommation locales. En clair, cet accord vise à renforcer les mécanismes de commercialisation du cacao gabonais dans l’Union européenne.
De même, il est question de formation des compétences, dans la perspective de la création d’une usine de production de chocolat au Gabon. «C’est un pays stable, donc propice aux affaires. L’objectif de cet accord n’est pas seulement de permettre au cacao gabonais de trouver de nouveaux débouchés à l’international, mais aussi d’aider, dans un premier temps, à la formation des petits transformateurs locaux avec, en ligne de mire, la création d’une usine de transformation du cacao gabonais», a précisé Bruno Fringuelli, le patron de l’entreprise italienne.
Ainsi, la compagnie Eurochocolate envisage d’organiser, en 2016, un voyage éducatif au Gabon avec des chocolatiers italiens et internationaux pour envisager la création d’une unité de production. «La mise en place de cette usine va créer des emplois et de la richesse pour le pays. Les planteurs auront plus de revenus et nous allons contribuer au développement du tourisme, car l’industrie du chocolat rime avec tourisme. Nous avons un plan majeur pour redynamiser la filière», a assuré Léon Paul Ngoulakia, qui dirige la Caistab.
Enfin, rappelons que le Gabon est membre de l’Alliance des pays producteurs de cacao (Copal) et produit actuellement 500 tonnes de cacao par an. Le plan stratégique de revitalisation de la Caistab prévoit d’ici 2025, l'augmentation de la superficie cultivée à 10.000 hectares pour une production de 3000 tonnes.