Gabon: la Banque mondiale passe au crible la situation économique du pays

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Revue de presseLa Banque mondiale a récemment présenté le premier numéro des "Cahiers économiques du Gabon". Intitulé «Protéger les pauvres en dépit du ralentissement de la croissance». Cette initiative vise notamment à contribuer à l'amélioration de la gestion économique du pays et à libérer son potentiel.

Le 21/12/2015 à 20h18

C'est gabonreview.com qui revient sur cette information dans sa publication du 17 décembre. Le site d'information souligne que «Les Cahiers économiques du Gabon» se révèlent être une véritable mine d’informations sur la situation économique du pays.

Ainsi, dans la première partie de ce rapport, «Tendances économiques récentes», on apprend qu’à la suite de la chute des prix des matières premières ayant induit une forte contradiction des investissements publics, le taux de croissance de l’économie est passé de 5,6% en 2013 à 4,3% en 2014, puis 4,1% en 2015. De même, on note également que le secteur du BTP a enregistré une contraction de 10% qui a entraîné le déclin des activités connexes.

L’industrie du bois a aussi enregistré une baisse de 4,3%, résultant principalement de la baisse de la demande des partenaires commerciaux du Gabon. Il est également mentionné que les productions de pétrole et de manganèse ont augmenté respectivement de 6,6% et 19% à la fin du premier semestre 2015, tandis que le commerce a cru de 6%.

Bien qu’en légère baisse, le secteur des services est resté un important moteur de croissance, avec une contribution au Produit intérieur brut (PIB) de 3,5%. Les auteurs de ce rapport estiment, toutefois, que le ralentissement de la croissance en 2015 n’a pas affecté le marché de l’emploi.

«Les baisses d’emplois enregistrés dans les BTP (-15,6%), les services (-2,4%) et des autres industries (-3,1%), auraient été largement compensées, notamment par la création de 700 à 3.000 emplois par Olam, et 950 par Comilog», indiquent-ils.

La Banque mondiale constate aussi que la pression sur les prix des denrées alimentaires fin 2013 a persisté en 2014, donnant lieu à un taux d’inflation annuel de 4,8%. Sur le plan budgétaire, l'institution financière internationale relève que, pour la première fois depuis 1998, le solde budgétaire global devrait enregistrer un déficit de 3,3%.

A cela s’ajoutent des mesures d’ajustement budgétaire, explique gabonreview.com qui cite notamment une réduction de 21% des dépenses des biens et services, la mise en place d’un Fonds de stabilisation des recettes issues de l’industrie extractive (FSREG), dont l'objectif est d’aider à atténuer l’impact d’une baisse imprévue des prix sur les marchés internationaux, d’une part, et de maintenir la capacité de l’Etat à financer les dépenses publiques d’investissement, d'autre part.

En ce qui concerne le commerce extérieur, la Banque mondiale indique qu’au cours du premier semestre 2015, la balance commerciale du Gabon a enregistré une forte diminution de 45,9% par rapport à la même période l’année précédente, en raison de la forte contraction des prix internationaux du pétrole.

Ce qui permet d’estimer que le solde des transactions devrait passer d’un excédent équivalent à 12,1% du PIB en 2014 à un déficit de 3,2% du PIB en 2015, déduit le site d'information. Et, enfin, sur le climat des affaires, la Banque mondiale estime qu’il constitue l'un des obstacles majeurs au développement du secteur privé non pétrolier et à la diversification de l’économie.

Par Ismail Benbaba
Le 21/12/2015 à 20h18