Le samedi 15 mars, le commissariat de la ville de Cannes, en France, a été le théâtre d’une tentative d’agression au couteau, dont s’est rendu coupable un ressortissant algérien en situation irrégulière, faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
L’homme de 21 ans, brandissant «une arme blanche», se trouvait sur le parking extérieur du commissariat de Cannes à 10H45 quand il s’est approché «en se montrant menaçant d’un véhicule sérigraphié avec à son bord un équipage de police», a indiqué un communiqué du parquet. Il a ensuite suivi le véhicule qui s’était déplacé sur l’esplanade devant le commissariat, et a été interpellé par des policiers appelés en renfort, dont l’un a fait usage de son pistolet à impulsion électrique (Taser).
«Au cours de son interpellation, des témoins l’auraient entendu prononcer les mots “Allah akbar” et faire part d’intentions suicidaires», a ajouté, dans le communiqué, le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix. Lors de sa garde à vue, il a déclaré avoir «agi sur instruction de voix» au médecin, lequel a «préconisé une hospitalisation d’office, l’intéressé étant en rupture de traitement pour une pathologie mentale», a ajouté le procureur.
Selon le parquet, l’homme avait déjà été condamné à deux reprises en région parisienne, à 6 mois avec sursis en 2023 pour vol aggravé, et à 3 mois avec sursis en 2024 pour vol en réunion. Le 11 mars, il avait été déféré au parquet de Grasse en vue d’une reconnaissance préalable de culpabilité pour dégradation d’un véhicule de police municipale. Il avait alors été «condamné à une amende de 300 euros et 5 ans d’interdiction du territoire français», a indiqué le procureur.
L’obsession marocaine du régime d’Alger
Si dans un premier temps, le communiqué du parquet n’avait pas précisé la nationalité de la personne interpellée, des sources avaient affirmé qu’elle était marocaine. L’information a été ensuite corrigée, notamment par la station de radio Europe 1, précisant que l’assaillant portait plutôt la nationalité algérienne.
Une correction que n’a pas attendue l’agence de presse officielle algérienne. Au lendemain de l’évènement, dans un long article, relayé par une publication sur le réseau social X, APS s’est empressée de mettre en avant la nationalité marocaine du suspect, allant jusqu’à interpeller le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, lui reprochant de ne pas s’être exprimé sur cette attaque comme il l’avait fait sur l’attentat de Mulhouse, perpétré le 22 février par un ressortissant algérien sous OQTF, et qui avait fait un mort et nombre de blessés. «Le Maroc sera-t-il attaqué par le ministre de l’Intérieur et des dirigeants de la droite et de l’extrême droite?», écrivait l’agence de presse algérienne.
Tout aussi peu porté sur la vérification de l’information, le quotidien algérien officiel El Moudjahid a également enfourché l’incident pour pointer du doigt une prétendue partialité du ministre français. Dans un article publié le dimanche 16 mars, le journal notait que Bruno Retailleau «ne s’est pas exprimé sur l’affaire de Cannes dont l’agresseur, de nationalité marocaine, est également sous OQTF. Il n’est pas monté au créneau, pour dénoncer l’attitude des autorités marocaines ni pour parler de volonté d’humilier la France». Et de s’émouvoir du «traitement différent réservé par le ministre de l’Intérieur à ces deux “affaires” similaires (qui) en dit long sur son obsession maladive pour l’Algérie».
Bien entendu, maintenant que la nationalité de l’auteur de l’attaque a été déterminée, il est inutile d’attendre la publication d’un erratum, autant par l’agence de presse officielle algérienne que par le quotidien El Moudjahid. L’obsession marocaine du régime d’Alger le fera toujours se fourvoyer.
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