Devant l'ébullition des milieux médiatiques français, le gendre de Jacques Chirac, Frederic Salat Baroux, qui avait occupé le poste de secrétaire général de l'Elysée, avait démenti l'information de la mort de Chirac, se limitant à "demander instamment qu'on respecte la tranquillité" de la famille.
Le tweet de Christine Boutin qu'elle avait, malgré la pression, refusé de supprimer a provoqué un tollé général. La grande majorité des rédactions parisiennes se sont mises en mode Breaking news attendant simplement la confirmation du décès de Chirac pour lancer une grande opération d'hommage national à celui que certains considèrent déjà comme le dernier dinosaure de la vie politique française.
Christine Boutin, connue pour ses prises de postion idéologiques extrêmes, a expliqué le sens de sa démarche: "L’information m’a été donnée par une source que j’estime sûre. Je l’ai donnée car je pense que les Français l’attendent, preuve en est le buzz qu’elle a suscité».
Sous le coup d'une brusque fatigue, l'épouse de Jacques Chirac l'avait rejoint à l'hôpital. Lui-même, atteint d'une infection pulmonaire, avait été rapatrié en urgence médicale dans un avion du Maroc. Devant la détérioration de sa santé, les rumeurs ont fait florès dans les rédactions.
Encore sur son lit d'hôpital, Jacques Chirac a vu pleuvoir une série d'hommages qui donne une idée sur l'immense émotion nationale et internationale que l'ancien président de la République, encore très populaire peut encore susciter. Mais un des hommages les plus forts est venu des rangs du Front National.
Son vice président Florian Philippot a eu ces mots: "On a eu des désaccords politiques importants, mais peut-être que Jacques Chirac, dans sa personnalité, demeure dans l'inconscient politique français comme peut-être le dernier président, vrai président. Il avait une stature, malgré toutes les erreurs, (...), il avait une certaine hauteur de vue, une certaine stature, une certaine majesté en fonction, mais dans le bon sens du terme».