"Je n'ai pas le sentiment d'avoir trahi le président de la République, j'ai le sentiment d'avoir fait une grosse bêtise. Et d'avoir commis une faute. Mais cette faute, elle est plus d'un point de vue politique: je n'aurais jamais dû aller sur cette manifestation en tant qu'observateur, puis j'aurais peut-être dû rester en retrait", affirme-t-il au sujet des faits de violence envers un manifestant le 1er mai pour lesquels il est inculpé.
Des faits qu'il dit "assumer": "je ne suis pas dans la théorie du complot, c'est la réalité. Sur ce qui s'est passé après, je suis beaucoup plus réservé. Il y avait en premier une volonté d'atteindre le président de la République, c'est sûr et certain". Selon lui, l'affaire révélée par Le Monde le 18 juillet "est une façon d'attraper le président de la République par le colbac. J'étais le point d'entrée pour l'atteindre, le maillon faible". "On a essayé de m'atteindre, de me tuer, et c'était l'opportunité aussi d'atteindre le président de la République", insiste-t-il.
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Selon Alexandre Benalla, "les gens qui ont sorti cette information sont d'un niveau important (...) des politiques et des policiers. Et je ne pense pas (au ministre de l'Intérieur Gérard) Collomb en qui j'ai confiance, je ne suis personne pour lui. Mais il y a des gens qui travaillent autour de lui qui auraient pu..."
Depuis la semaine dernière, la présidence et le gouvernement sont sous pression en raison de ce qui a été surnommé le "Benallagate" et a entraîné l'ouverture de plusieurs enquêtes: judiciaire, de la police des polices et des deux chambres du Parlement (Assemblée nationale et Sénat).
Les questions portent sur son rôle et ses prérogatives lorsqu'il était à l'Élysée, sur la sanction discrète dont il avait fait l'objet pour ces agissements du 1er mai (15 jours de mise à pied) sans que les faits soient signalés à la justice.