Hier, dimanche 15 novembre 2020 sur Europe 1, Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a indiqué que la France n'hésiterait pas à envisager une réduction "ciblée" du nombre de visas attribués aux pays qui rechignent à reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière, notamment ceux soupçonnés de radicalisation.
"Il faut dire à ces pays qu'ils doivent reprendre les personnes qui sont identifiées comme leurs ressortissants", a-t-il déclaré. "Nous avons des leviers pour le faire, par exemple les visas (…) en ciblant des responsables politiques, des responsables économiques. Oui, c'est un des leviers que le président de la République, que le ministre de l'Intérieur envisagent", a ajouté le responsable français.
Sur cette station de radio française, Clément Beaune a également insisté sur la nécessité d'une action concertée avec les autres pays européens, notamment de l'espace Schengen, pour une meilleure efficacité. "A un moment il faut être concret, efficace (…) On respecte nos partenaires mais en Européens, avec nos partenaires européens, on doit mettre cette pression", a-t-il relevé.
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"Là aussi il faut sortir de la naïveté, il faut passer par une action européenne parce que nous sommes plus forts dans ces pressions", a-t-il martelé.
Dans un entretien au Parisien daté de ce dimanche 15 novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que sur les 231 "étrangers en situation irrégulière et suivis pour soupçon de radicalisation (...) nous en avons expulsé 48, dont 30 au cours de ces trois dernières semaines. Cinquante ont été placés en centre de rétention administrative et 40 assignés à résidence, en attente d’être expulsés. Sur les 231, plus de la moitié est donc hors d’état de nuire".