États-Unis: Trump passe par la case prison avec une photo judiciaire historique

La photo d'identité judiciaire de Donald Trump, prise dans une prison d'Atlanta, dans l'État de Géorgie, et publiée par l'ancien président américain sur X (ex-Twitter).

Donald Trump s’est plié, le jeudi 24 août, à une prise de photo d’identité judiciaire dans une prison d’Atlanta, une première pour un ancien président dans l’histoire des États-Unis. Pour marquer son retour sur X (ex-Twitter), le concerné a publié son «mugshot» sur le réseau social.

Le 25/08/2023 à 07h43

Visage fermé, sourcils froncés, regard défiant: Donald Trump a été soumis jeudi à une prise de photo d’identité judiciaire dans une prison d’Atlanta, une première pour un ancien président dans l’histoire des États-Unis. Il y avait échappé lors de ses trois précédentes inculpations pénales, mais le milliardaire candidat, accusé d’avoir tenté de manipuler les résultats de la présidentielle de 2020, n’y a pas coupé pour la quatrième.

Ce «mugshot», réalisé dans les services du shérif de la capitale de l’État de Géorgie, s’est retrouvé en «Une» des médias américains et a fait le tour des réseaux sociaux. Il a également marqué le retour de l’ancien président sur Twitter, devenu X: Donald Trump a publié le cliché solennel, accompagné du message «Ne vous rendez jamais!», illustration de sa volonté de combattre ce qu’il estime être une «chasse aux sorcières» orchestrée par le président Joe Biden.

Sa dernière publication sur cette plateforme, autrefois son canal de communication favori, remontait à janvier 2021. Il en avait été banni après l’attaque contre le Congrès américain menée par ses partisans, suspension levée depuis le rachat du réseau social par Elon Musk.

Matricule P01135809

Donald Trump est désormais «fiché» comme n’importe quel justiciable poursuivi en justice, avec ses caractéristiques physiques ainsi détaillées: 1m90, 98kg, cheveux blonds vénitiens. Et le matricule P01135809. Libéré grâce au paiement d’une caution de 200.000 dollars, le favori des primaires républicaines pour la présidentielle de 2024 a rapidement quitté la prison d’Atlanta dans un convoi motorisé placé sous haute sécurité.

Juste après avoir dû subir cette procédure légale et avant d’embarquer à nouveau dans son avion privé, il a dénoncé un «simulacre de justice» et une «ingérence électorale» de la part des autorités de l’État de Géorgie qui l’ont inculpé. «Je n’ai rien fait de mal» en remettant en cause les résultats de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden, a assuré le tribun républicain.

Plusieurs des 18 co-accusés de l’ancien président étaient déjà passés cette semaine par la prison du comté de Fulton, un établissement surpeuplé et notoirement insalubre. Tous ont été inculpés le 14 août de tentatives illicites d’obtenir l’inversion du résultat de l’élection de 2020, remportée dans cet État clé par l’actuel président démocrate Joe Biden. Les 19 accusés encourent des peines de cinq à vingt ans de prison.

Des inculpations… qui rapportent

Les déboires judiciaires s’accumulent pour M. Trump, inculpé au pénal pour la quatrième fois en moins de six mois. Mais, de façon très paradoxale, chaque rebondissement lui rapporte aussi des millions de dollars en dons de campagne, versés par des trumpistes convaincus qu’il est victime d’une cabale politique.

Son passage par la case prison en Géorgie est intervenu au lendemain du premier grand rendez-vous de la présidentielle de 2024, le débat des primaires républicaines, organisé dans le Wisconsin. Un débat qu’il a snobé, se justifiant par son avance spectaculaire sur ses rivaux dans les sondages, et préférant s’exprimer dans une interview donnée à Tucker Carlson, ancien animateur vedette de la chaîne conservatrice Fox News, diffusée sur X au même moment.

Par Le360 (avec AFP)
Le 25/08/2023 à 07h43