Le candidat du PP a été investi à la majorité relative avec 170 voix pour, 111 voix contre et 68 abstentions. Rajoy devient ainsi président du nouveau gouvernement espagnol grâce aux votes favorables des 137 députés de son parti et de ceux des 33 députés du parti centriste Ciudadanos, ainsi qu’à l’abstention de la grande majorité des députés du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Un total de 16 des 85 députés du PSOE n’a pas respecté la décision du Comité fédéral du parti de s’abstenir pour permettre l’investiture de Rajoy, en votant contre le candidature du chef des conservateurs.
S’exprimant lors du débat d’investiture, Rajoy a s’est montré disponible à "céder" durant la prochaine législature en vue de parvenir à des accords et adopter des mesures au sein du Congrès des députés.
Toutefois, l a averti ne pas être disposé "à démolir ce qui a été construit", expliquant qu’il ne pourra pas renoncer à l’unité de l’Espagne, au respect des engagements de Madrid avec l’Union européenne et à la stabilité budgétaire du pays.
De son côté, le porte-parole du groupe socialiste au Congrès des députés, Antonio Hernando, a relevé que son parti exercera une opposition "rigoureuse", ajoutant que le PSOE n’accordera aucun jour de courtoisie au gouvernement de Rajoy.
Lors du premier vote de confiance qui a eu lieu jeudi, le candidat du PP, qui avait besoin de la majorité absolue, n’avait pu réunir que 170 voix pour, alors que les 180 députés restant ont voté contre son investiture.
A noter que le PSOE avait décidé, au cours de la réunion de son Comité fédéral, tenue dimanche dernier, de se prononcer contre cette investiture en première votation et de s’abstenir durant la seconde, afin de permettre la formation d’un gouvernement.
Les socialistes ont décidé de s'abstenir après la démission, le 1er octobre, de leur secrétaire général, Pedro Sanchez, qui était partisan du "non" à un gouvernement du PP.