Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé il y a quelques instants qu’il avait décidé de rester à la tête du gouvernement malgré la «campagne de discrédit» dont il accuse l’opposition de droite et l’extrême droite, et dont la dernière illustration a été, selon lui, l’ouverture d’une enquête judiciaire contre son épouse.
«J’ai décidé de continuer» à la tête du gouvernement, a dit le leader socialiste de 52 ans, au pouvoir depuis 2018, qui s’était muré dans le silence depuis l’annonce mercredi de l’ouverture de cette enquête contre sa femme pour «corruption» et «trafic d’influence».
Cette enquête préliminaire, placée sous le sceau du «secret de l’instruction», vise son épouse Begoña Gómez. Elle a été ouverte le 16 avril après une plainte de l’association «Manos limpias» (Mains propres), a annoncé mercredi le tribunal supérieur de justice de Madrid. Ce collectif, proche de l’extrême droite, est à l’origine de plusieurs procédures judiciaires ces dernières années.
Niant lundi avoir agi de la sorte par «calcul politique», il a appelé le pays à entreprendre «une réflexion collective» sur la polarisation de la vie politique, afin d’empêcher «la désinformation de diriger le débat politique». «Ou nous disons “assez” ou la dégradation de la vie publique conditionnera notre avenir et nous condamnera comme pays», a-t-il ajouté.