Le gendarme boursier américain, l’U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), a déposé plainte hier jeudi 5 octobre contre Elon Musk pour l’obliger à témoigner dans le cadre de l’enquête sur l’acquisition de Twitter (devenu depuis X) en 2022, une des nombreuses procédures judiciaires liées à ce rachat controversé.
La SEC cherche à déterminer si le milliardaire a enfreint la loi quand il a acheté des actions de Twitter l’année dernière, une opération qui a marqué le début d’un processus d’acquisition mouvementé de la plateforme.
L’autorité indique dans sa plainte, consultée par l’AFP, que le président de X (anciennement Twitter) ne s’est pas présenté à San Francisco le mois dernier pour une audition dont la date avait déjà été déplacée plusieurs fois.
«Malgré la nature spécieuse des objections intempestives de Musk, le personnel de la SEC a tenté de négocier de bonne foi avec Musk pour trouver une autre date et un autre lieu pour son audition», précise la SEC. «Ces efforts de bonne foi se sont heurtés au refus catégorique de Musk».
«Le refus persistant de Musk de se conformer à l’assignation de la SEC entrave et retarde l’enquête du personnel de la SEC visant à déterminer si des violations des lois fédérales (...) ont été commises», insiste l’autorité.
«La SEC a déjà recueilli le témoignage de M. Musk à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête malavisée. Trop c’est trop», a réagi Alex Spiro, l’avocat du patron de Tesla et SpaceX, contacté par l’AFP.
Les tergiversations et attaques pendant les mois précédent le rachat, ainsi que les décisions du nouveau propriétaire ensuite, ont été marquées par de nombreuses controverses, et ont entraîné diverses actions en justice, de la part d’investisseurs, d’anciens employés et d’entreprises qui avaient des contrats avec Twitter.
Des actionnaires ont, par exemple, porté plainte contre Elon Musk, l’accusant d’avoir divulgué trop tard sa prise de participation de 5% dans Twitter, après le délai fixé par la SEC.