En effet, le MCC a officiellement publié sur son site internet la liste des cartes de performance pays (scorecards) au titre de l’année fiscale 2016 et, contrairement à ce qu’avançait un bon nombre de médias ivoiriens, l’éligibilité du pays n’est pas encore effective. Et ce, même si l’année dernière l’Etat ivoirien avait dix indicateurs au vert au «threshold» (seuil).
Selon abidjan.net qui revient sur cette information dans sa publication du 14 novembre, dans le document présentant les scores des différents pays, celui de la Côte d’Ivoire enregistre treize indicateurs sur vingt au «vert», ce qui a pu faire penser que le pays était admis au MCC parce qu’étant au-delà de la moyenne. Il faut savoir que si l’éligibilité du pays devenait effective, cela pourrait lui faire gagner près de 300 milliards de francs CFA pour le financement d’infrastructures.
Afin de mieux convaincre les autorités américaines, la Côte d’Ivoire va envoyer une forte délégation à Washington du 22 au 26 novembre pour défendre son admission. Elle est, entre autres, composée de Thierry Tanoh, secrétaire général adjoint de la présidence, Aida Ndiaye, coordinateur de l’unité de gestion du programme MCC pour la Côte d’Ivoire, Guy M’Bengue, directeur général de l’Apexci.
Le ministre ivoirien du Plan, Albert Mabri Toikeusse, devrait probablement accompagner cette délégation. Car, estime abidjan.net, il ne suffit pas juste d’être éligible sur la base du «threshold» des indicateurs, puisque d’autres aspects comme la scolarisation des jeunes filles à 100%, l’amélioration de la santé publique, la gestion du foncier ou encore la lutte contre la corruption constituent également des points qui doivent, encore plus, être améliorés avec des opérations beaucoup plus significatives.
Le site internet souligne que l’objectif majeur du gouvernement devra être d’atteindre le MCC «Coumpound», qui est l’éligibilité complète (totalité des indicateurs au vert), et qui donnera beaucoup plus de bénéfices au pays, notamment l’aide financière beaucoup plus élevée et l’accession complète de ses exportations au marché américain. Comme quoi, le gouvernement a encore du pain sur la planche.









