La nomination d’Amira Elghawaby, une activiste et journaliste reconnue, «est une étape importante dans notre combat contre l’islamophobie et la haine sous toutes ses formes», a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau dans un communiqué.
«L’islamophobie est un phénomène que de nombreux musulmans ne connaissent que trop bien. Nous devons changer cela», a-t-il ajouté.
Mme Elghawaby jouera le rôle de «porte-parole, conseillère, experte et représentante» auprès du gouvernement dans l’élaboration de politiques reflétant la réalité des communautés musulmanes, précise un communiqué.
«J’ai hâte de rencontrer les élus, les décideurs et les leaders communautaires de tout le pays afin d’amplifier la voix des musulmans canadiens», a déclaré sur Twitter celle qui dirige les communications de la Fondation canadienne des relations raciales.
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Moment historique
«Aujourd’hui, nous marquons un moment historique pour les musulmans au Canada», a réagi dans un communiqué le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC).
«Il y a des changements urgents à réaliser, qu’il s’agisse d’améliorer la supervision de nos agences de sécurité nationale ou d’empêcher nos organisations communautaires de faire l’objet de contrôles injustes», a souligné Stephen Brown, PDG du CNMC.
Dans une série de tweets, Amira Elghawaby a également rappelé le nom des membres de communautés musulmanes tués lors d’actes islamophobes ces dernières années.
En juin 2021, quatre membres d’une famille musulmane ont été tués lorsqu’un homme les a renversés avec son camion à London, en Ontario. Quatre ans plus tôt, six musulmans avaient péri et cinq avaient été blessés dans une attaque contre une mosquée de Québec.
Cette nomination fait suite aux recommandations formulées lors d’un sommet national sur l’islamophobie organisée par le gouvernement fédéral en juin 2021 en réponse à ces attaques.