"J'ai investi plus de 10 milliards de dollars aux Etats-Unis où j'emploie plus de 20.000 personnes", a rappelé le patron du conglomérat Wanda, dont les activités vont de l'immobilier au cinéma, lors d'une conférence qui se déroulait le week-end dernier. "Si les choses sont mal gérées, ils n'auront plus rien à manger", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés sur le site internet de son groupe.
Wang Jianlin a précisé qu'il avait demandé à Chris Dodd, président de la Motion picture association of America (MPAA), l'association américaine des industriels du cinéma, de transmettre son message à Donald Trump.
Le milliardaire, l'un des deux hommes les plus riches de Chine avec Jack Ma, le patron du groupe de commerce électronique Alibaba, était interrogé sur les inquiétudes croissantes de certains parlementaires américains à l'endroit des investissements chinois à Hollywood.
"En ce qui concerne le cinéma et la télévision, il faut bien comprendre que les films tournés en langue anglaise dépendent des recettes réalisées en Chine", a assuré l'homme d'affaires.
Celui-ci a racheté la chaîne américaine de cinémas AMC, en 2012, devenant l'un des plus gros opérateurs de salles obscures aux Etats-Unis. Puis le groupe a mis la main, début 2016, sur le studio hollywoodien Legendary ("Jurassic World", "Batman") et a annoncé, début novembre, le rachat de la société productrice des Golden Globes, prestigieuses récompenses de cinéma américaines.
Seize parlementaires américains se sont alarmés en septembre d'une possible "extension du contrôle de la propagande (chinoise)" sur l'industrie du cinéma, pointant les relations étroites entre Wanda Jianlin et le régime communiste.