Karim Djoudi, ministre de 2007 à 2014, a comparu devant le juge d'instruction de la Cour suprême concernant des affaires liées à la dilapidation des deniers publics, d'abus de fonction et d'octroi d'indus privilèges, selon APS.
La Cour suprême est la seule juridiction compétente pour instruire les infractions qu'auraient commises dans l'exercice de leurs fonctions les membres du gouvernement, les walis (préfets) et de hauts magistrats. L'ancien ministre des Transports Amar Tou comparaît également dimanche devant le juge d'instruction de la Cour suprême, selon APS. Karim Djoudi et Amar Tou font partie des 12 anciens responsables algériens qui font l'objet d'enquêtes préliminaires pour des faits à caractère pénal.
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La semaine dernière, un juge a placé en détention préventive Ahmed Ouyahia et Abdelamalek Sellal, deux anciens Premiers ministres d'Abdelaziz Bouteflika, l'ex-président contraint à la démission le 2 avril par un mouvement de contestation inédit après 20 ans au pouvoir. L'ancien ministre du Commerce Amara Benyounes avait lui été placé en détention provisoire à la prison d'El Harrach à Alger et l'ex-ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, placé sous contrôle judiciaire.
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Depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika, la justice algérienne a lancé plusieurs enquêtes et placé en détention provisoire de puissants hommes d'affaires, la plupart soupçonnés d'avoir profité de leurs liens avec le chef de l'Etat déchu ou de son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.
Les observateurs craignent que ces arrestations servent à offrir des "têtes" au mouvement de contestation tout en procédant à une "purge" au sein du pouvoir dans le cadre de luttes des clans au sommet.









