"Pour assurer le développement et le renforcement de nos capacités spatiales, un grand commandement de l'espace sera créé en septembre prochain" au sein de l'armée de l'Air qui "deviendra à terme l'armée de l'Air et de l'Espace", a déclaré le chef de l'Etat lors de la traditionnelle réception donnée au ministère des Armées à la veille de la traditionnelle parade sur les Champs-Elysées.
Qualifiant l'espace de "véritable enjeu de sécurité nationale, par la conflictualité qu'il suscite", Emmanuel Macron avait assuré l'an dernier vouloir doter la France d'"une stratégie spatiale de défense". Celle-ci est désormais prête, a-t-il affirmé samedi.
"La nouvelle doctrine spatiale et militaire qui m'a été proposée par la ministre (des armées Florence Parly, ndr), que j'ai approuvée, permettra d'assurer notre défense de l'espace et par l'espace", a-t-il souligné.
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"Nous renforcerons notre connaissance de la situation spatiale, nous protègerons mieux nos satellites, y compris de manière active", a-t-il souligné.
Espionnage, brouillage, attaques cyber, armes antisatellites... L'espace, indispensable aux opérations militaires, est devenu un champ de confrontation entre nations, mettant la France au défi de muscler ses capacités dans ce théâtre hautement stratégique et de plus en plus militarisé.
Les plus grandes puissances spatiales mondiales, Etats-Unis, Chine et Russie, sont engagées depuis plusieurs années dans une course pour la domination de l'espace.
La Loi de programmation militaire française (LPM) 2019-2025 prévoit un budget de 3,6 milliards d'euros pour le spatial de défense. Il doit notamment permettre de financer le renouvellement des satellites français d'observation CSO et de communication (Syracuse), de lancer en orbite trois satellites d'écoute électromagnétique (CERES) et de moderniser le radar de surveillance spatiale GRAVES.
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Aux Etats-Unis, le Pentagone a annoncé son intention de mettre sur pied une Space Force voulue par le président Donald Trump, sous réserve de l'approbation du Congrès.
Cette force spatiale sera l'égale des autres corps d'armée américains, tout en restant dans le giron de l'armée de l'Air, et rassemblera l'ensemble des personnels militaires et civils qui travaillent dans le domaine spatial au sein du Pentagone (satellites, fusées, armes, technologies...). La surveillance de l'espace sera l'une de ses priorités.
Au Salon aéronautique du Bourget, près de Paris, en juin dernier, la ministre Florence Parly avait annoncé que la France allait lancer des études sur les prochaines générations de satellites militaires d'observation optique et de renseignement électromagnétique.
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"Nos opérations ne peuvent plus se passer de nos capacités spatiales qui contribuent de façon décisive à notre autonomie d'appréciation, de décision et d'action", avait-t-elle alors souligné, évoquant le lancement de deux programmes.
L'un d'entre eux, baptisé "Iris", aura vocation à succéder aux satellites d'observation optique CSO dédiés à la défense et à la sécurité.
L'autre, du nom de "Céleste", est destiné à succéder aux satellites CERES de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM).