Xavier Bertrand, président de la région Haut-de-France (Les Républicains, LR, droite), était l’invité de France Inter, de France Télévisions et du quotidien Le Monde, le dimanche 5 novembre, dans le cadre de l’émission «Questions politiques». Sur le plateau de cette émission animée par des journalistes des trois médias, cet homme politique de premier plan a notamment évoqué les relations diplomatiques de la France avec le Maroc et l’Algérie.
«Cela fait des années que je dis que l’accord que nous avons avec l’Algérie doit être complètement remis à plat, surtout s’ils (les Algériens, NDLR) ne changent pas d’attitude», a ainsi déclaré Xavier Bertrand en faisant référence à la Loi immigration et à la position tenue par son parti quant à cette question épineuse en France. En effet, à l’Assemblée nationale, LR a appelé en juin 2023 à dénoncer unilatéralement l’accord franco-algérien sur l’immigration et a déposé une proposition de résolution laquelle demande «la dénonciation, par les autorités françaises, de l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968», qui crée un statut particulier pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France.
Sur le plateau de l’émission «Questions politiques», l’ancien ministre a également abordé les relations tendues entre le Maroc et la France, notamment depuis qu’Emmanuel Macron a fait le pari de l’Algérie. «Avec le Maroc, il faut qu’on sorte aujourd’hui de cette glaciation diplomatique», a-t-il jugé, estimant que «le Maroc est un pays ami historiquement» et qu’à ce titre il convient de rétablir «des relations normales».
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Selon Xavier Bertrand, il revient ainsi à la France, et non au Maroc, «de faire les efforts nécessaires et d’être claire notamment sur la question du Sahara», abondant ainsi dans le sens d’Éric Ciotti, président des Républicains, qui avait exprimé, lors d’une conférence de presse tenue à Rabat en mai 2023, le soutien ferme de sa formation au plan d’autonomie du Royaume visant à régler le conflit artificiel autour du Sahara.
«S’il y a un choix à faire aujourd’hui entre l’Algérie et le Maroc, moi, je choisis le Maroc, surtout quand on voit l’attitude des Algériens et du président algérien qui n’a pas hésité à faire remettre dans l’hymne algérien un couplet anti-France. Au bout d’un moment, il faut aussi mettre un coup d’arrêt à ces dérives», a conclu Xavier Bertrand.