L’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a tenu, ce vendredi 20 septembre 2024 à Casablanca, son Assemblée générale ordinaire. Au menu: l’examen du rapport financier et la présentation du rapport moral, qui a dressé un bilan des actions menées au cours de l’année en cours, avec un focus sur les défis rencontrés par le secteur de la presse et de l’édition, ainsi que les initiatives prises pour y faire face.
Et les défis ne manquent pas: les nouvelles habitudes de consommation de l’information, la précarisation de certaines structures médiatiques et les besoins accrus en compétences pour faire face aux évolutions technologiques. C’est d’ailleurs ce constat qui a poussé l’ANME à multiplier les initiatives pour soutenir la modernisation des médias nationaux, notamment à travers des formations pour les journalistes, en particulier en langues étrangères, en prévision des grands événements que le Maroc accueillera dans les années à venir.
L’ANME compte, par ailleurs, structurer et mieux organiser le secteur de la presse sportive, tout en continuant à faciliter les missions des délégations de journalistes marocains pour couvrir les déplacements des équipes nationales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a assuré le bureau exécutif de l’association.
L’un des points les plus attendus de cette Assemblée générale ordinaire était la réforme du Code de la presse et de l’édition. Un amendement, en concertation avec le Conseil national de la presse, est jugé indispensable pour permettre une plus grande flexibilité et mieux accompagner les transformations du secteur. C’est dans ce cadre que le président de l’ANME, Idriss Chahtane, a mis en avant l’importance d’un cadre plus adapté aux réalités économiques et technologiques actuelles.
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«Nous avons discuté en détail d’un ensemble de chantiers que nous avons lancés durant les années 2023 et 2024. Notre priorité est axée sur l’autorégulation de la profession journalistique, ainsi que sur la qualification et la restructuration des petites et moyennes entreprises de presse, afin de les renforcer et de les adapter aux changements qui affectent actuellement le paysage médiatique marocain», a déclaré le président de l’ANME.
De même, la question du soutien financier des entreprises médiatiques a été abordée. Ce mécanisme, selon Fatima Ouriaghli, vice-présidente de l’ANME, pourrait permettre d’améliorer les conditions de travail des journalistes, garantissant ainsi un environnement plus stable et propice à la création de contenu de qualité.
«Il est temps de donner à la presse les moyens de ses ambitions», a martelé Idriss Chahtane, insistant sur l’importance d’une presse libre, professionnelle et économiquement viable. Une ambition partagée par l’ensemble des acteurs présents lors de cette Assemblée générale ordinaire, qui voient dans ces réformes la possibilité de construire des médias plus solides et plus en phase avec les attentes du public.