Le meurtre sordide de deux touristes scandinaves, une Danoise et une Norvégienne, commis durant la nuit de dimanche à lundi 17 décembre dernier à Imlil, sur fond de motivations terroristes, fait aussi parler à l’étranger. Dans un article dédié à ce crime sans nom, le Washington Post américain revient sur les faits, mais aussi sur leur portée.
Pour le quotidien US, ce double meurtre d’Imlil est un acte isolé et de tels crimes «sont extrêmement rares au Maroc, un pays touristique à l’énorme popularité». Le quotidien rappelle que la dernière attaque terroriste dans le pays remonte à loin, soit à 2011, et avait pris pour cible un restaurant (le café Argana, Ndlr) à Marrakech (bilan: 17 morts).
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Citant Haïm Malka, chercheur au Center for Strategic and International Studies, le quotidien affirme que le Royaume a entrepris «une série de mesures au cours des dernières années pour renforcer sa sécurité, démanteler les cellules terroristes et neutraliser les groupes violents recrutant et opérant au Maroc».
C’est ainsi que 57 cellules terroristes ont été démantelées depuis 2015, informe le Washington Post. «Le Maroc travaille sur une échelle encore plus large dont l’objectif est de lutter contre l’idéologie même de l’extrémisme religieux», affirme Malka.
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Pour ce chercheur, l’acte criminel d’Imlil «ne renseigne en rien sur un risque de nouvelles attaques»: «je le vois comme un incident isolé, un événement opportuniste». Malka ne manque d’ailleurs pas de remarquer la rapidité avec laquelle tous les suspects impliqués dans ce meurtre ont été arrêtés.
Rappelons qu’un premier suspect a été appréhendé dès le lendemain des faits, soit mardi 18 décembre dernier, tandis que les trois autres ont été interpellés hier, jeudi 20 décembre, à la gare routière de Marrakech, d’où ils s’apprêtaient à poursuivre leur cavale. Les quatre individus font actuellement l’objet d’une enquête approfondie menée par le Bureau central d’investigation judiciaire sous la supervision du Parquet compétent. Ils seront par la suite déférés devant la Justice.