Dans un communiqué publié ce vendredi 14 avril, L’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a salué l’adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi portant création de la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition. Un texte qui évite «la situation non réglementaire dont seront empreintes toutes les décisions futures du Conseil National de la presse», qui «n’a pas réussi à organiser les élections visant le renouvellement de ses instances, en dépit de la prorogation exceptionnelle de son mandat», précise le communiqué.
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Au passage, l’ANME, organisme le plus représentatif du secteur de la presse et de l’édition au Maroc, s’est dite étonnée par «les tentatives de nuisance et de résistance hostiles au projet de réforme de l’écosystème des médias, de la presse et de l’édition au Maroc», les qualifiant de «tentatives partisanes et professionnelles isolées (…) au service d’agendas qui ne servent pas la profession, mais répondent à des considérations personnelles». Pour l’Association, ces tentatives de parasitage, qui ont atteint leur paroxysme au moment de la proposition du projet de loi précité, sont liées «à la volonté de maintenir un statu quo stérile et perpétuer une situation d’incertitude dont a pâti le secteur de la presse pendant plus de 12 ans».
«Parasitages et tentatives de blocage»
L’ANME ne voit dans ces tentatives de blocage que «des manœuvres désespérées, isolées, minoritaires (…) visant à préserver des intérêts individuels se dressant contre l’intérêt général de la profession, là où toutes les bonnes volontés sont appelées à être rassemblées autour de l’objectif suprême de la défense de la profession et du secteur, dans la transparence et l’union, loin des conspirations stériles».
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L’Association considère justement que «la constitution de cette commission provisoire est une garantie de la continuité de gestion du secteur dans la proche perspective de trouver des solutions durables aux dysfonctionnements que connaît actuellement le Conseil national de la Presse au niveau du renouvellement de ses instances», lit-on dans le communiqué.
«Une solution concertée»
De même, l’ANME voit dans cette solution concertée entre le gouvernement et les professionnels une mesure d’urgence apte à «sortir le secteur d’un flou volontaire et orchestré à même de le protéger de pratiques vicieuses dépassées et dorénavant inacceptables».
En conséquence, l’Association sectorielle réaffirme «son attachement à sa position initiale de réforme du secteur, à travers la mise en place d’un dispositif juridique et réglementaire découlant d’un processus de concertation et d’un diagnostic global et profond de la profession et des lacunes dont elle souffre», assurant d’y apporter son concours et sa contribution.